On est dans une société ou l'adulte est a priori considéré comme non faillible et auquel on livre pieds et poings liés des enfants sans contrôle sous prétexte qu'ils les ont fabriqués.
Exactement! et comment !!! il n'est que de voir même des féministes (de choc) défendre la femme qui a laissé son enfant tourner dans la machine à laver pour cerner que même parmi les meilleures d'entre nous, le décalage est géant entre droit de l'enfant et droit des femmes et que l'adulte est presque toujours absous ou quasi justifié même en cas d'horreur comme celle-là. De même, plus soft, de voir aussi des parents (fiers sans doute de leur enfant) lui demander ... lui ordonner même : "va faire un bisou à Gilbert" alors que visiblement le gamin/e n'en a pas mais pas du tout envie, mettons que le Tonton Gilbert soit peu avenant ou pue de la gueule... puis il s'exécute tout de même.
Mettons aussi que tonton Gilbert soit l'oncle riche à héritage ou le patron du mari.
Chez certaines d'entre nous, -assez peu nombreuses je pense- on n'observe qu'une doxa hyper rigide, fût-elle féministe qui ne fait place à aucune empathie vis à vis du gamin mort sous la torture par ses parents. L'empathie étant réservée... à la mère.
C'est comme si on supposait a priori que des adultes étaient d'avance absous de toute maltraitance, supposés devoir être a priori de bons parents, sans qu'il ne soit nécessaire d'aucun contrôle, des adultes auxquels en effet sont livrés pieds et poings liées les enfants ... que l'on n'écoute pas ou peu s'il racontent (mais souvent ils se taisent, pensant que ce qui leur arrive est naturel, normal, et qu'il faut obéir à des parents qu'ils aiment aussi).
Effarant : on voit ici des gamins de ? 20 ans et pour les filles encore plus jeune (et parfois pas très top intellectuellement et je suis sympa) déjà pères de trois enfants...(oui, 3 !!) qu'ils peuvent traîner avec eux -ou pas- dans des troquets où tout le monde picole jusqu'à pas d'heures, il arrive que la mère, je ne peux pas écrire la femme car c'est encore une enfant, soit plus raisonnable et parte avec, parfois pas.. Personne ne dit rien (même pas moi). Que dire?
On voit des gamines choisir la maternité à 14 ans pour fuir une famille délétère.. et s'e trouver bien (foyer, appartement, crèche et parfois même études ou formation... jusqu'à ce que le petit ait trois ans. Après ? Après elles recommenceront.) Elles ne sont pas forcément de mauvaise mères d'ailleurs mais... Autrement dit, des parents d'emblée PROFITENT de l'enfant avant même qu'il ne soit né .. et le conçoivent dans ce but : leur propre intérêt.
Question : n'est-ce pas une forme de maltraitance -au moins en germe- ? Que vont penser ensuite les enfants ? Problème : c'est aussi le cas de ces adolescent/es !! donc ils le trouvent naturel et en parlent sans se gêner. Mais c'est aussi la clef du défaut d'autorité des parents : ces enfants n'ont souvent plus de respect pour leurs géniteurs et le font bien sentir. En un sens, il y a inversion des rôles : les parents vivent plus ou moins des enfants et ceux-ci le sachant fort bien, ne leur autorisent aucun ordre ni injonction. Ce qui est normal : on a créé des adultes avant l'heure, des adultes adolescents qui ont en charge des parents enfants.. Le mépris affiché avec lequel ces enfants -parfois très nombreux- traient leur parents est à la fois préoccupant et normal : à la base de celui-ci, une immense détresse j'imagine .. même si l'amour n'est pas tout à fait absent.
Le dossier Bastien
http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/09/bastien-le-dossier.html
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