Midi Libre ou la vie en rose
Le lecture des journaux du matin, la prière quotidienne de l'athée... et du/de la sociologue. J'observais récemment que le fait d'avoir pris une balle dans le bras n'a pas ému grand monde dans les hautes sphères... et que la violence (ici notamment) contre les femmes, qu'elle soit "minime" ou maximum comme le relate l'article qui va suivre est traitée ... comme un événement secondaire qui ne vaut parfois même pas une plainte ou à plat comme un fait divers, j'allais dire chien écrasé ou plutôt piéton écrasé. Cela se décline au sujet de toutes les violences, de la minime (incivilités comme on dit, menaces, coups, tirs, meurtres, assassinats... et là on a la totale : deux en un car la malheureuse était enceinte, période dangereuse du reste où en général les coups redoublent -ou surviennent s'il n'y en a pas eu avant-.
Question : sa "jeune" épouse, cela signifie quoi ? Quel était l'âge du mari? Et de la femme? On a ici affaire à un couple de marocains [et la différence d'âge est souvent plus importante chez les arabes (ou juifs séfarades) en la "défaveur" de la femme, si l'on peut dire (5 ou 6 ans de différence par rapport aux européens où l'écart est de 3 ans pour un premier mariage) => donc chez les arabes on a comme norme 9 ans d'écart s'il s'agit d'un premier mariage (l'écart, comme chez les européens, augmentant s'il s'agit d'un second, et augmentant encore s'il s'agit d'un troisième.)]
On observe le ton très neutre, très Midi-Libre, on cherche à comprendre, quoi... ce qui s'est passé... ce qui a déclenché le geste (!).. On parle de "geste" pas de l'étranglement d'une jeune femme enceinte par un homme... et de déclenchement (et non de violences de la part du type) c'est à dire d'elle : implicitement, on décrit l'horreur comme "un geste à deux" dont la victime est aussi partie prenante responsable. Une fois de plus, comme dans le terme souvent employé de "dérapage" on invoque la fatalité (comme lors d'un accident, une voiture qui a dérapé sur une flaque d'huile, ou un piéton sur une peau de banane, ce n'est la faute à personne, fatalité, c'est la flaque ou la peau de banane qui a fait glisser, la victime étant ici assimilée à une flaque d'huile ou une peau de banale... de banane innocente-responsable du dérapage si catastrophique soit-il..
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Vous croyez, vraiment? que le Médiator? La fausse naïveté, des conditionnels inappropriés. Là aussi, on minimise, on "doute" et re doute... lorsqu'on sait en fait sans aucune contestation possible que cette molécule a bien bouffe le coeur, pardon, les valvules et tué des milliers de gens (surtout des femmes)..
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Sans commentaires. Quatre ou cinq lignes. Etre piéton/ne est plus dangereux qu'être automobiliste même ivre. On est moins protégé contre les agressions, aussi. (Voir "une balle dans le bras", lettre ouverte à Marisol Touraine.)
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Là aussi... des violences conjugales préalables comme on dit donc un cogneur, et en plus un escroc.. et, ce qui aggrave, toubib. Cela valait mieux que cette tristounette mise à plat.. notamment au sujet de l'argent qui laisse penser implicitement que l'épouse ne cherche que le profit.
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Bravo à Paul François !! Le seul article qui traite l'info correctement.
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Une arnaque? Mais cela ne change rien à ce que j'écrivais (voir article précédent du 6 septembre) : pour qu'il y ait arnaque, il faut qu'il y ait : 1 demande et surtout demande SOLVABLE et aussi 2 : la vraisemblance de l'"offre", il faut cibler... et c'est à présent la quasi légalisation de l'ACBU (achat et commande d'enfants in utero) improprement nommé GPA, qui en France a rendu possible ce genre d'annonce, arnaque ou pas arnaque. Les escrocs aussi lisent les journaux et évidemment s'en inspirent.
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On observe ici, comme dans d'autre cas, l'allure relativement dégradée de la mère et parfois aussi -mais pas toujours- du père. La misère use plus les femmes (à cause parfois des maternités trop nombreuses) que les hommes. On le voit ici.
L'horreur : la soeur aînée qui parle de "ça" comme si c'était tout naturel.. C'est ce qui devrait préoccuper les pro qui vont l'avoir en charge (j'espère) ; c'est qu'un enfant qui a toujours connu la violence s'y adapte par nécessité de survie jusqu'à la trouver normale, ce qui peut expliquer qu'en certains cas il la réitère..
Voir article précédent (image)
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