mercredi 16 septembre 2015

Le cas Bastien. Les jésuites du féminisme

Le cas Bastien. Et re ! De la minimisation ad libitum des gestes criminels des femmes envers leurs enfants.. ou, selon l'expression de Marie, comment faire entrer une boule dans un cube.

Je cite Flora (voir articles plus anciens) : "On reproche à Charlene Cotte...

[ndlr, c'est la mère du petit de trois ans jeté par son père dans une machine à laver en mode essorage réglée pour une heure.. où il est mort au bout de (?) par étouffement et chocs (multi traumatismes pulmonaires et cérébraux).. hurlant -au début-... pendant qu'elle faisait un puzzle avec sa fille juste à coté... ouf, je sais, c'est plus long mais c'est cela, précis -il y en a assez des propos ad delphinum tenus par des médias lorsqu'il s'agit d'une femme tuée par son mari, qui parlent de "geste", de "drame familial".. et pire, "de la détresse d'un homme -le meurtrier- qui a tout perdu", voir Midi-Libre au sujet de la jeune femme enceinte étranglée par son mari.. propos-entourloupes visant à flouter le meurtre pour défendre le meurtrier et que les féministes taclent à juste titre.. mais que parfois certaines tiennent à l'identique.. lorsqu'il s'agit de celui d'un enfant par sa mère ! (ou avec sa complicité voire son initiation en sous main) comme c'est bizarre.. ]

... on (lui) reproche donc -dit Flora- "de ne pas avoir su protéger son enfant... alors que c'était impossible devant une brute qui... etc.."

Argument ad majorem, celui des jésuites et des escrocs. On hypertrophie fautivement (1) les requisits afin de s'indigner de leur quantum incommensurable par rapport aux possibilités du requis...

 NON, redite, "on" ne reproche pas à la dame-de-la-machine-à-laver de ne pas avoir su protéger son enfant, voire risqué sa vie pour lui (!), on lui reproche de l'avoir tabassé et pour finir LIVRÉ (à une brute qui.. etc) c'est à dire d'avoir organisé son massacre sous la torture (mais pas par elle !) Nuance. Non ?

{Elle l'avait dénoncé pour une "bêtise" - mensongèrement !- auprès du père, un homme déjà maltraitant, je veux dire cogneur comme elle -et de plus malade, un angiome au cerveau récidivant qui  lui avait paralysé un coté et donné des tics permanents -plus tout le reste qu'on ne voit pas- ... alors même qu'il avait clamé -message sur répondeur adressé à un travailleur social suivant la "famille"- que "s'il ne faisait pas quelque chose, (sous entendu qu'il le débarrasse du petit dont il n'avait jamais voulu et que, comme elle, il ne supportait pas) il allait le passer par la fenêtre.." .. Dans ce contexte, le "dénoncer" auprès d'un homme en tel état qui avait déjà derrière lui un long passé de violences revenait exactement à appuyer sur le détonateur d'une bombe c'est à dire à le condamner à mort.. en le cas sous la torture.. et sans mouiller sa chemise.}

Par maladresse ou délibérément? L'enfant non désiré, le père en avait fait son souffre douleur.. et la mère idem. A sa suite? Sous influence? Pour qu'il encaisse à sa place? Il est probable qu'ils avaient déjà depuis longtemps tous deux l'idée de s'en "débarrasser". A bout en effet. Épuisés par leur vie de misère, la maladie pour les deux (elle est obèse)..

Le gus ayant décidé de se charger seul du job, d'en être donc l'unique  responsable (2) [comme Fourniret qui jusqu'au bout à défendu sa femme pourtant objectivement co auteure de ses crimes] lui aurait dit, alors qu'elle se serait mise devant la machine (ce dernier point est contesté par sa fille) : "Enlève-toi de là, je ne veux pas que tu sois accusée de meurtre"..

Hé oui, les criminels, les salopards se font parfois aussi protecteurs de leur femme. Et un criminel peut en cacher un autre plus futé. Un détail : Dutroux lui ne l'a pas été (protecteur de Martin.)
D'où question.. et hypothèse : n'est-ce pas à cette différence d'attitude des hommes, une fois le couple serré par la justice, que l'on peut voir (vérifier, mesurer) si la femme était sous emprise, à quel point... ou si (ce qui est souvent le cas) l'emprise était réciproque... voire INVERSE de ce qu'ils donnaient à voir ? [Un bon macho ne montre jamais que sa femme le domine ou à seulement voix au chapitre (fût-ce à sa manière) et celle-ci peut jouer le jeu.. justement pour asseoir sa position!] J'ai toujours pensé que Martin était réellement sous emprise -pas forcément de Dutroux seul- et mais pas Olivier (3) co auteure des crimes.. (ce que les écoutes des parloirs corroborent : se croyant en tête à tête, les rôles des deux protagonistes s'inversent ... Oh stupeur, la pauvre fille larmoyante aux yeux baissés parfois presqu'inaudible parle soudain haut et sec, autoritaire, cassante.. et le macho pur jus se fait carpette.)

Cette réflexion du type tend à indiquer que le couple (de la machine à laver) peuvent eux aussi jouer ce jeu, le mec acceptant de payer seul pour un geste qui les soulage tous les deux, voulu en commun... et elle s'en satisfaisant (elle va même au delà puisque c'est elle qui remonte le mécanisme de la mise à feu) pensant, comme il vient de le lui assurer, ne rien risquer... puisqu'elle n'a rien fait (4) [bien joué quoique ça n'ait pas marché : Flora ne dit-elle pas elle-même pour la défendre : "le meurtrier c'est celui qui a tué"?!] .. telle ceux et souvent CELLES que l'on peut croire limité/es, balourd/es, intellectuellement pitoyables... et qui surprennent par leur habileté, la pertinence de leurs réactions et leur capacité de tirer leur épingle du jeu en cas de malheur. Ils ne réussissent pas toujours malgré tout : ici le jury s'est montré plus sagace que l'avocat général, mais ça a failli. [L'inverse existe : des gens que l'on croit forts et qui coulent et parfois se suicident sans aucun signe avant coureur ni demande d'aide.]
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(1) Fautivement ou mensongèrement? C'est la question. Une fois, c'est une erreur due à la méconnaissance d'un dossier dont on parle un peu au hasard (la doxa) mais deux fois, c'est délibéré (la doxa, toujours.)

(2) Rappelons qu'il est paralysé d'un coté et ne pouvait pas l'étrangler, ni peut-être, du moins aisément, le jeter par la fenêtre, (son intention première), ce qui eût été une mort moins atroce pour l'enfant, d'où le choix de ce modus operandi inusité... d'où  aussi la relative facilité qu'il y avait, même pour une femme (surtout si elle fait le double de son poids et n'est pas paralysée) à le faire dégager.

(3) C'est Olivier, visiteuse et correspondante de prison (!) qui avait en quelque sorte "recruté" Fourniret (alors détenu)... pour qu'il tue son ex! Il avait promis mais n'a pas tenu. Pas si mal joué pour une "idiote" si ça avait marché. Où trouver un tueur? Mais parmi des détenus, si possible serrés pour violence. Élémentaire.

(4) Valérie Subra, après qu'elle ait avoué son rôle d'appât dans deux assassinats (sous la torture) plus d'autres ratés ou prévus, ne demande-t-elle pas au policier qui a recueilli ses aveux : "je pourrai passer Noël (c'est quelques jours après!) avec ma famille?" Une telle candeur est tout de même révélatrice de l'ambiance de machisme dans laquelle baignent ces femmes, dans laquelle NOUS baignons (Subra -qui elle aussi prenait des gifles de la part de son mec-, Cotte, etc..) : n'a pas fait, risque rien. J'ai aidé? Ce n'est rien, j'ai rien fait, je suis une femme, ça compte pas. Alors, je peux y aller maintenant, mon père m'attend sur la cote d'Azur ? 

Voilà pourquoi je trouve ce verdict de 12 ans fermes juste et... FÉMINISTE. Et ("qui trop embrasse  mal étreint") réclamer l'acquittement, parfaitement honteux (pour les femmes.) Et macho.

Article précédent
http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/09/lettre-des-feministes-machos.html

Le dossier
http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/09/bastien-le-dossier.html

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