samedi 12 septembre 2015

Défendre la mère de Bastien ? Non.Débat sur FB avec une internaute

L'article : Bastien assassiné dans une machine à laver-essoreuse.
Eh oui... mes ami/es, avez vous lu le Midi Libre d'hier? J'avais observé que le féminisme engagé ne devrait pas nous empêcher, au contraire justement, de reconnaître et de dénoncer de la même façon que pour les hommes, la violence voire perversité de certaines femmes, indiscutables... vis à vis notamment de leurs enfants... des femmes qui justement jouent cette carte pour agir librement, encouragées par des précédents (moi je ne risque rien je n'aurai qu'à dire que c'est lui qui etc)... Parfois les mecs jouent le jeu car un bon macho ne saurait avouer qu'il n'a été que l'exécutant ou qu'il a été largement aidé par sa femme dans son méfait ou crime*. J'avais cité le cas de la femme de Fourniret, Monique Olivier, qui faisait profil bas, (la pauvre fille terrorisée par un macho dangereux et le fait est qu'il tuait sans hésiter -mais des adolescentes vierges-) et qui, piégée par les policiers qui avaient mis des écoutes aux parloirs, se révéla en tête à tête avec lui toute différente, autoritaire, cassante, tandis que lui filait doux... J'avais aussi évoqué le fait qu'elle se soit allongée et désolidarisé du gus lorsqu'elle a vu que Martin, la femme de Dutroux (qui jouait le même jeu, peut-être plus convaincante en le cas) avait été relativement salée pour complicité. Pour la première fois, on avait considéré les responsabilités presqu'à égalité, ce qui me semble un pas vers l'égalité... un pas qui aurait pu sauver d'autres victimes de Fourniret si ça s'était passé avant. J'avais objecté à celles qui affirmaient que les femmes étaient en ces cas injustement saquées qu'en effet certaines le sont et donné l'exemple de Sylvie Joffin, unanimement dézinguée ou presque (sauf à l'époque par quelques rares dont moi qui avais fait un article repris par Libé intitulé "Qui osera défendre Sylvie Joffin?" .. Mais il s'agissait et à chaque fois il s'agit de femmes SEULES, en le cas une toute jeune femme de 20 ? ans, abandonné par son compagnon sans ressources avec deux bébés, qui les avait enfermés avec deux ou trois biberons (!) et était partie s'amuser, oublier l'horreur de sa situation, sa détresse... sans doute avec l'intention de revenir... mais trop tard, les enfants étaient morts dans l'indifférence des voisins, dans une seule pièce de chambre dite de "bonne" d'un immeuble cossu parisien dont les cloisons étaient en quasiment en carton. (On a entendu pleurer longuement puis après ça s'est calmé ont-ils dit !) Le mari parti pour une plus belle vie ailleurs n'a jamais été impliqué, n'était là que comme témoin et n'a même jamais été inquiété ou réellement dézingué par les médias.

Mais il en va différemment lorsque la femme est pourvue d'un mec. Là en effet il arrive ou plutôt arrivait même l'inverse : souvent traitée en irresponsables, (au sens du terme, c'est à dire comme le caniche de la maison !!) y compris lorsque cela n'avait aucune vraisemblance, effet pervers, certaines non seulement se sont montrées des complices dévouées mais parfois même des initiatrices souterraines, comme dans le cas précisément de la mère de Bastien (voir le témoignage de sa fille) qui en dénonçant le petit auprès d'un homme qu'elle savait violent et disons le mort (le mot!) déjà tortionnaire, ce qu'elle n'ignorait pas, savait qu'elle allait immanquablement déclencher l'horreur... et pendant ce temps faisait un puzzle. Désolée mes amies mais cela me semble encore pire.
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BD : Immonde raisonnement, jugements de femmes colonisées, aveuglées par l'emprise patriarcale, votre discours est digne des pires masculinistes ! ILS vous en remercient !!!
Je vous invite à écouter et à entendre ce que vous dites de vous et que vous projetez sur des femmes sous emprise de violents capables de foutre un gosse de 3 ans dans une machine à laver et de faire tourner.... ce qu'ils sont incapables de faire avec du linge !!!
Je ne vous souhaite RIEN, qu'un plus de conscience !
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HL : Excusez moi chère Brigitte mais il est possible qu'à 30 ans, j'eusse écrit la même chose ou à peu près -en moins violent-. La différence est là : je ne suis pas féministe mais seulement ... comment dire ? raisonnante, logique, ce qui fait qu'évidemment les trois quart, non les neuf dixièmes du temps on peut me dire telle et je ne le démens pas. Mais justement, il faut éviter le manichéisme, la simplification, la doxa ! si on veut être logique et/ou crédible. Prendre systématiquement le parti des femmes même lorsqu'à l'évidence il y a non seulement complicité passive mais en le cas initiation au crime vide le discours féministe de tout son sens par ailleurs. Il y a des femmes que l'on ne peut défendre ou avec de telles contorsions éidétiques que cela fait presque le jeu du système en nous décrédibilisant toutes en bloc.
 Dire par exemple "je suis féministe" me dérange simplement parce que cela suppose que je puisse ne pas l'être.. tout comme sont suspects ceux qui clament haut et fort "je ne suis pas raciste" comme si l'inverse était possible, comme s'ils avaient fait le bon "choix" et s'en glorifiaient (!) Simplement, je/on pense, ça suffit. Maintenant s'il faut absolument mettre les gens dans des cases, alors oui je suis féministe, et oui je suis anti raciste...
 A titre de "preuve" il y avait très peu de gens pour défendre Sylvie Joffin à l'époque et je fus l'une de ceux-ci.. il est vrai que vous n'étiez peut-être pas née.. Je répète : c'est lorsqu'une femme est seule qu'elle est dézinguée, comme si on ne lui pardonnait pas de vivre tout de même... comme si on était à l'affût de la moindre faute : lorsqu'elle est bobonne en couple soumise, au contraire on a tendance à rejeter la "faute" ou en le cas l'horreur sur le gus : c'est lui le chef après tout... qui ne saurait se défausser que un subordonné.

Le sens est là : cela sera un exemple pour toutes : si vous larguez votre gus ou même s'il vous largue, lui, nulle erreur ne vous sera décomptée. Cela fait que beaucoup plient et acceptent n'importe quoi. "C'est étudié pour" comme dirait Fernand Raynaud. C'est bien foutu, tu sais, le truc.

Défendre des Monique Olivier? Des Michèle Martin ? Des Charlène Machin ? Non. Désolée. Noblesse oblige : elles me font honte d'être femme aussi, elles faussent tout, et, comme les femmes voilées volontairement, elles sont les kapos d'un système qui sans elle ne tiendrait pas.. et les défendre serait le défendre.

* Après visionnage de la vidéo de la mère de Bastien, j'entends avec stupeur que lorsque son mec a mis (ou voulu mettre?) leur enfant dans la machine à laver, elle aurait tenté de s'interposer -ce qui est démenti par sa fille-, se serait mise devant et que celui-ci lui aurait dit : "pousse toi, je ne veux pas que tu sois accusée de meurtre.." à quoi elle aurait répondu "si tu l'enlèves il n'y aura pas de meurtre"..  Cela corrobore : certains mecs, même hyper violents (exemple de Fourniret) tentent tout de même (chevaleresques?) de dédouaner leur femme de leurs crimes accomplis ou à accomplir. Comme s'ils se comportaient en macho responsables, en chef, voulant protéger leur cheptel, ce qui fonde évidemment celles-ci à jouer le jeu pour en prendre moins.. L'empriseur/e et l'emprisé/e sont parfois complices et jouent leur partition de concert : comment s'y retrouver?

Le dossier "Bastien, l'enfant tué dans une machine à laver par son père pendant que sa mère faisait un puzzle avec sa fille.. La responsablité des femmes aussi. Débat féministe. http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/09/bastien-le-dossier.html

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