samedi 12 septembre 2015

La manière dont un média relate la violence

...  la contient déjà en germe, suite..  
En voici un troisième exemple, à propos de la jeune femme enceinte morte étranglée par son mari. Midi Libre cette fois s'intéresse à l'assassin, comme d'habitude. Et c'est bentristetoutça..

Je cite : "C'est un homme défait, qui se rend compte qu'il a tué sa femme, (sans blagues ? Ca pouvait évidemment lui passer inaperçu en cette veille d'ouverture de chasse?) que son fils de quatre ans n'a plus de mère, (vraiment?) et que son fils à naître ne verra jamais le jour (ô le scoop!). Il n'est plus rien, c'est un drame absolu, que rien ne justifie" (n'est-ce pas clairement sous entendre que quelque chose pourrait le justifier ? Cela me rappelle le pote maniaque obsessionnel de l'ordre et de la propreté qui, lorsqu'il recevait des copains, toujours effrayé-terrorisé à l'idée du désordre que cela pourrait créer dans un univers où pas un livre ne dépassait des étagères sans qu'il se se précipitât pour le remettre à sa place, s'exclamait plusieurs fois de suite tout en vous surveillant de la cuisine du coin de l’œil : "faites comme chez vous, vous êtes chez vous... ne vous gênez surtout pas..." avec une telle insistance suspecte qu'on n'osait plus bouger..) ... 

... soupire Me David Chaigneau (l'avocat du gus)... qui a assisté depuis lundi 7 septembre au soir ce père de famille (un "père de famille", évidemment !!! lorsqu'il tue son enfant -avec sa femme, deux en un- c'est toujours un père de famille, forcément, c'est une qualité qui ne se perd jamais... et surtout pas un présumé innocent étrangleur) de Sète, (vachement important, Sète évidemment) âgé de 32 ans, (et l'âge de celle qu'il a étranglée au fait ? On ne sait pas, juste qu'elle est "jeune", 20 ans? Moins ?) qui a reconnu mardi, pendant sa garde à vue à la PJ de Montpellier, avoir étranglé son épouse enceinte de 4 mois, au cours d'une dispute conjugale." (Dispute conjugale, c'est le top, j'adore !!! une petite querelle quoi, sur le prénom du bébé, rien de grave, une dispute conjugale comme il y en a toujours..) 
Rien sur la victime, comme d'habitude, rien sur l'enfant qui demeure, juste (car c'est pire dans d'autres articles) l'accent mis sur le désespoir absolu... du meurtrier étrangleur, "totalement effondré" (par le meurtre ou par la prison qui l'attend?). 
Comme on dit "c'est ceux qui restent qui sont le plus à plaindre" n'est-ce pas ?

 Lorsqu'on lit ça, et l'article précédent encore pire, on comprend tout à fait qu'une balle tirée dans le bras d'une vieille de 67 ans dans une rue d'un petit village ensoleillé du Midi PASSE TOTALEMENT INAPERÇU. SOIT DIT SANS LA MOINDRE IRONIE ..

"La Dépêche" à présent, plus discrète :
 "L'enfant martyr, qui était régulièrement enfermé dans un placard en guise de punition, est décédé des suites de ce MAUVAIS TRAITEMENT" (les majuscules sont de moi.) La manière dont les médias traitent la violence la contient elle même en germe et expliquent son accroissement. Cause ET conséquence. Ici, "mauvais traitement" mis à la place de torture : combien de temps l'enfant a-t-il mis à mourir ? La machine était réglée pour une heure et il semble qu'ils soit mort pendant l'essorage. Pendant ce temps la mère faisait un puzzle juste à coté.    

http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/09/9-septembre-de-la-maniere-dont-est.html

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