samedi 31 octobre 2015

Antisémitisme "jeune" suite et fin provisoire

Réponse à ma "lettre à un jeune antisémite soft" dudit.
http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/10/lettre-ouverte-un-jeune-antisemite-soft_27.html 

"Salut, suite à ton mail où tu me traites une fois de plus d'antisémite (ça a l'air de beaucoup t'amuser), ce qui en plus d'être insultant et diffamant est débile, j'ai l'honneur de t'annoncer que je me retire de ta liste d'amis. Si le racisme est une idiotie qui peut avoir des conséquences graves, les fausses accusations de racisme le sont tout autant. Merci de ne plus m'envoyer de mail, que de toutes façons je ne lis pas, ni de venir me saluer, oublie-moi."
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"De fausses accusations de racisme (ou d'antisémitisme) sont tout aussi graves que le racisme ou l'antisémitisme eux mêmes, oui, là dessus, je souscris : cela vaut pour moi qui m'insurgeant contre certains propos antisémites -exemple le "lobby" juif- me fais ensuite traiter de sioniste.

Lorsqu'on pointe l'antisémitisme chez quelqu'un, soft ou hard (fort inattendu parfois) et qu'on lui "répond" attentivement quitte à y passer du temps afin de ne pas (trop) blesser et surtout d'être entendu, (mais cela pourra servir à d'autres).. on effectue toujours sans le vouloir une sorte de "test".
1 ou il/elle argue (parfois fort judicieusement, et le fait est qu'on peut s'être trompé.. ou disons trompé à demi, un lapsus -encore qu'il est souvent révélateur- exemple "manger en juif".. "se comporter comme un juif" etc.. "juif" étant synonyme d'égoïste, hédoniste, avare, âpre au gain, sordide etc.. )
2 ou il pinaille ("Pétain a TRÈS PEU fait déporter de juifs"!!) ... Ça c'est le plus exaspérant.
3 ou il rompt tout contact, outré qu'on ose.
C'est le plus "mauvais" pronostic (qui signifie que, sans en être certain au départ, on a bien touché le point-gâchette) même si ce n'est pas le plus éprouvant (le pinaillage qui n'en finit pas l'est davantage.) Dont acte. Cela confirme : l'antisémite, (chez les jeunes défense d'un histrion de caniveau plusieurs fois condamné qui en a fait judicieusement son fond de commerce, c'est un créneau porteur), ne discute pas, il ne peut pas (et pour cause), ou il pinaille (mais cela requiert quelqu'effort et les jeune souvent n'aiment pas ça) ou il cogne ou il fuit."

Dossier http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/10/antisemitisme-jeune-dossier.html

Viandards VIP, images


vendredi 30 octobre 2015

Indiens d'Amérique, génocide, textes animistes

Le destin des Indiens d’Amérique annonçait celui de l’ensemble des habitants de la planète qui assistent à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.

Le message des indiens est pourtant une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de “l’Esprit qui est en toute chose”…

"Nous avons toujours eu beaucoup ; nos enfants n’ont jamais pleuré de faim, notre peuple n’a jamais manqué de rien… Les rapides nous fournissaient un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, ce citrouilles, de courges… Ici était notre village depuis plus de 100 ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée sans qu’elle nous fût jamais disputée. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui allait advenir, et ce qui est advenu, personne dans le village ne l’aurait cru.
“Black Hawk, chef indien.
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“Nous aimons la tranquillité ; nous laissons la souris jouer en paix ; quand les bois frémissent sous le vent, nous n’avons pas peur.“
Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796
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“Nous le savons : la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même.“ Seattle, chef indien Suquamish
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“Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature et son attachement grandissait avec l’âge. (…) C’est pourquoi les vieux se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S’asseoir ou s’allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient. Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l’homme éloigné de la nature devient dur, que l’oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène à ne plus respecter l’homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous l'influence de la nature.“
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)
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“Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes ; parfois nous l’approchons par leur intermédiaire. (…) Nous croyons d’une foi bien plus forte que celle des Blancs qui nous ont traité de païens… Les Indiens vivant près de la nature ne vivent pas dans l’obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L’ennui avec les Blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas, ils n’ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu’ils n’écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.“
Tanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
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“Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l’ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n’utilisons que le bois mort.
L’homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L’arbre dit "Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal". Mais il l’abat et le débite. L’esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu’à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l’homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit "Arrête, tu me fais mal". Mais l’homme blanc n’y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu… Comment l’esprit de la terre pourrait-il l'aimer ?… Partout où il touche la nature, l’homme blanc il y laisse une plaie.
Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)
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“Je peux me rappeler l’époque où les bisons étaient si nombreux qu’on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu’il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Ils ne les tuaient pas pour manger ; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j’ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues ; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoin."
Hehaka Sapa, grand chef Sioux
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“Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d’oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l’Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l’ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, tant qu’il ne fut pas brisé. Tout ce que fait le pouvoir de l’Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j’ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu’ils ont la même religion que nous. Le soleil s’élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.

Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l’homme est dans un cercle de l’enfance jusqu’à l’enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l’énergie se meut.“
Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)
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“La vie dans un tipi est bien meilleure, il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L’homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d’argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée ; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l’homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l’air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile ; mais il a fait qu’il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l’herbe verte et des baies mures.
L’homme blanc n’obéit pas au Grand Esprit. C’est pourquoi nous ne pouvons être d’accord avec lui."
Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas
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“Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n’étaient pas sauvages à nos yeux. Seul l’homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était « infestée » d’animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu’à l’arrivée de l’homme barbu de l’Est qui nous accable d’injustices insensées et brutales.“
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)
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“Notre terre vaut mieux que de l’argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d’un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l’eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C’est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu’elle ne nous appartient pas.“
Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)
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“Mes jeunes gens ne travailleront jamais. Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver et la sagesse nous vient des rêves."
Smohalla, chef indien Sokulls
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“Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m’avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.
Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.
Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites "pourquoi ne devenez-vous pas civilisés ?" Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux."
Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas
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“Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d’homme doivent être les Européens, quelle espèce de créature choisissent-ils d’être, forcés de faire le bien et n’ayant pour éviter le mal d’autre inspiration que la peur de la punition ? (…) L’homme n’est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l’écriture et montrer mille exemples de son industrie…
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j’ai l’entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.

Il n’en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n’as pas la liberté de faire ce que tu as dans l’esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d’une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N’est-ce pas vrai ?“
Kondiarionk, chef Huron, s’adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve
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“Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.
Leurs sages nous conseillaient d’adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu’il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d’accord sur celle qu’il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu’au jour où nous comprîmes que l’homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers.“
Pachgantschilhilas, chef des Delawares
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“Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire… La misère et l’oppression, tel est le lot qui nous échoit… Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ? A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l’avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d’automne par le vent.“
Tecumseh, chef Shawnee, le "de Gaulle" des indiens, en 1812
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“Nous ne voulons pas des chariots de feu qui font du bruit (trains à vapeur) sur les terrains de chasse au bisons. Si les Visages Pâles s’avancent encore sur nos terres, les scalps de vos frères seront dans les wigwams des Cheyennes. J’ai dit !“
Roman Nose, chef-guerrier des Cheyennes, s’adressant au général Palmer en 1866 dans le Kansas.
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“Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre.

Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils la défigurent avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux
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“Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l’espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.
Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d’une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n’adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles ? (…)
Frère, tu dis qu’il n’y a qu’une seule façon d’adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n’y a qu’une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet ? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n’êtes-vous pas tous d’accord, si vous pouvez tous lire le livre ?

Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s’est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c’est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit.“
Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations
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“J’assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s’étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.

Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu’un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l’Est, et qu’eu fur et à mesure qu’il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c’est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement.“
O-no’-sa, chef indien
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“Le changement du costume tribal pour celui de l’homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d’avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l’aise. Si l’argument avancé était vrai, à savoir l’élimination des poux, pourquoi les filles n’avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons ?

La vérité, c’est qu’ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l’homme blanc, on nous l’imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage.“
Standing Bear, chef indien Lakota
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Les blancs nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s’en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n’est plus en nous. Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde.“
Hehaka, ou Black Elk (Wapiti Noir), indien Sioux.
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“Enfant, je savais donner. J’ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu’aujourd’hui je vis de l’artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd’hui, j’admire avec l’homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !“
Chiyesa, écrivain indien contemporain
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“Je suis allé à l’école des hommes blancs. J’y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j’ai découvert à temps que cela n’était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l’ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.

Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n’en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d’étudier à l’université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie.“
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
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“L’homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L’avance technologique de l’homme blanc s’est révélée comme une conséquence de son manque d’intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L’appétit de l’homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l’a aveuglé sur le mal qu’il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu’il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d’Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l’homme blanc.

Aujourd’hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l’eau dans notre sol, afin de créer plus d’énergie pour les villes de l’homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu’on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.

Aujourd’hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage ; l’homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.

Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d’hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple ; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.

Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d’envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l’humanité, afin que la Paix, l’Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes.“
Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970
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Ces textes sont extraits du livre de T.C.Mac Luhan, “Pieds nus sur la terre sacrée“, une anthologie de la philosophie, du mode de vie et de la destinée des Indiens d’Amérique du Nord.

La trilogie “Koyaanisqatsi” est un ensemble de 3 films réalisés par Geofrey Redgio et inspirés par les prophéties des Indiens Hopis.
Tournés avec des images réelles (grandioses), sans acteurs, sans dialogues et sans commentaires, ces films nous montrent notre planète et notre civilisation comme nous ne l’avons jamais vue… Images des éléments naturels, images des mégapoles, des foules humaines, et du monde créé par la technologie, le tout sur une musique superbe et envoutante de Philip Glass. Le titre des films vient du langage Hopi. La racine “qatsi” veut dire “vie“.

film 1 :
“Koyaanisqatsi“. Signification en langage hopi : “vie déséquilibrée, vie folle, vie tumultueuse, vie allant en se désagrégeant, un état d’existence appelant un autre mode de vie“.
film 2 :
“Powaqatsi” : “une entité, un mode de vie, qui consume l’énergie vitale d’autres êtres dans le but d’assurer sa propre existence“.  Ou comment la civilisation technologique s’est généralisée à l’ensemble du monde, bouleversant les modes de vie, les cultures, et les équilibres.
film 3 :
“Naqoyqatsi” : “vie guerrière, guerre totale, guerre en tant qu’agression contre l’énergie de la vie, la guerre comme mode de vie.

jeudi 29 octobre 2015

Mystère du raisonnement de l'OMS


Grand mystère omésien : d'après l'OMS, la "viande" est cancérigène. OK on s'en doutait!! Notamment les additifs ajoutés dans la "viande" transformée. Jusque là, ça va !
Mais le fait de manger bio disent-ils n'a aucun effet sur le cancer. Qu'on m'explique : les additifs (en général) de la bouffe trash sont cancérigènes... mais le fait de ne pas les consommer n'a aucun effet de protection. Y a pas comme un défaut dans le raisonnement ?

On hait parce que l'on aime sais-tu?

Est- ce déchoir que de rire de ce qui est drôle?
De quatre canetons noirs et d'un jaune laissé au débours ?
Qui aimerait monter (même s'il est le plus beau) ?
Et à qui les autres montrent leur queue?
Est ce déchoir que de se dire "c'est moi"?
Et devant une paonne aigrée, de rire,
De sa traîne emplumée, son air peu aimable,
Manteau de fourrure, nez recourbé,
Emmanché d'un long cou,
Comme le corbeau de la fable?

Est-ce déchoir de dépriser..
Qui déprise celui qu'on aime?
Les deux sont indissociables, face et avers.
On hait parfois parce que l'on aime.
(Mais c'est déchoir de haïr qui vous aime
Parce qu'il hait ou se moque de qui vous déprise !)

Et qui sait, peut-être ne méritais-tu pas...
La haine (non, le rire) qui m'a pris en voyant ces canetons?
J'ai haï, (puis je me suis moquée :
Ma haine était honneur immérité)
A la mesure de l'amour que je te vouais,
Et tu m'as haï pour ma haine (même passée)
C'est à dire pour t'avoir aimé !

C'est con.

mardi 27 octobre 2015

Antisémitisme 'jeune', dossier


http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/shlomo-sand-ou-marie-chantal-chez-les.html
L'article-base : une critique de Slomo Sans de Tardieu (dans le genre, l'antisémitisme c'est dépassé) que je critique moi même (non !!!) 

http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/10/lettre-ouverte-un-jeune-antisemite-soft.html?m=0
Réponse de Michel, le pote qui m'a envoyé l'article, et la mienne

http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/10/lettre-ouverte-un-jeune-antisemite-soft_27.html synthèse (ne pas confondre antisémitisme t anti sionisme, ni anti antisémitisme et
sionisme.)

http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/antisemitisme-jeune-suite-et-fin.html
Réponse de celui auquel est adressé la lettre (en fait générale) : fin de non recevoir. CQFD. Hélas.

Et voir aussi dossier "antisémitisme vieux"
http://pagetournee.blogspot.com/2015/07/lettres-ouvertes-un-notable-de-province.html

http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/11/anti-sionisme-et-anti-antisemitisme-le.html
En une image, être anti sioniste et anti antisémite, tout une affaire et pourtant !

Airedale et Pif le chien, frittage habituel, militant/es et sens de l'humour






Lettre ouverte à un jeune antisémite soft, synthèse

Suite de "lettre ouverte à un jeune antisémite soft, synthèse. http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/10/lettre-ouverte-un-jeune-antisemite-soft.html?m=1

Tu confonds ici "anti antisémitisme" et sionisme, tout comme les sionistes confondent (ou font semblant) anti sionisme et antisémitisme afin dans les deux cas de forcer le client vers son camp : dans le tien, pour l'empêcher de tacler l'antisémitisme (sale sioniste va!), dans le cas des sionistes, pour le culpabiliser invoquant ce qu'ils ont subi de la part des nazis (sale antisémite voire sale goy, va!)... si bien que pour un sioniste, je suis antisémite et pour un antisémite, je suis sioniste... alors que c'est la même démarche qui fonde à être à la fois "anti antisémite" et (par exemple) pro palestinien : le laïcisme humaniste qui condamne aussi bien certains mouvements palestiniens religieux et sexistes (financés par l'Arabie saoudite et ses pétrodollars).. que l'état théocratique d'Israël (armés par les USA et leurs séides dont "nous" sommes) qui génocide les palestiniens.

Si bien que, sous jacent à nos "chamailleries", c'est en fait Obama et le roi saoudien, les seuls vrais acteurs de ces distorsions éidétiques sanglantes qui se battent par champions interposés ... distorsions qui font leur fortune ainsi que celle des marchands d'armes physiques et idéologiques, (j'ai nommé Dassault et Dieudonné.. œuvrant souvent pour les deux camps selon qui paie le mieux), leur fortune mais non la "nôtre", marionnettes manipulées que nous (du moins certains) sommes mais que nous subissons (tous !)
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Par ailleurs dire "je ne suis pas antisémite" ou plus exactement "moins que.. tel ou tel pote" (avec lesquels tu te bagarres) est un argument spécieux... comme un délinquant qui se targuerait de ce qu'il n'a pas fait pour réclamer clémence pour ce qu'il a fait, cf le dossier antisémitisme "vieux" : Pétain, selon le copain ou plutôt l'ex copain que je dézingue -que j'ai découvert tardivement antisémite décomplexé et affiché - Pétain aurait, je le cite, "très peu" déporté de juifs !! encore a-t-il fallu de ma part une tirade vociférante et une exigence qu'il vérifie mes assertions sur le net pour qu'il en convienne. En plusieurs temps. D'abord :
1 "Pétain n'a JAMAIS déporté de juifs" ...  Point. D'ailleurs il n'a jamais été condamné pour cela, si tu regardes son procès il est clair que... bal bla bla...
2 puis: "Il n'a JAMAIS déporté de juifs français" (!!) Ndlr, forcément il les avait dénaturalisés avant.
3 suit allègrement : "Mais au moins n'a-t-il JAMAIS déporté d'enfants" (!)...
4 Après vérification sur le net : "Enfin, très PEU.... et puis Izieu, c'était en zone d'occupation italienne" (!) Ndlr : mais en France tout de même et il n'y a eu que Izieu !.
5 Et pour conclure noblement "je n'ai jamais dit que Pétain n'avait pas déporté de juifs en France, je voulais seulement dire pas ici, (!) et quelques cas marginaux seulement" (!!)
Autrement dit, Pétain "a fait ce qu'il a pu mais comment faire ? Juste quelques uns, évidement c'est mal pour ces pauvres bougres mais c'est facile de le condamner..." Quelques uns : broutille, quoi, des "pauvres bougres" ! (De surcroît, une contre vérité : au Vel d'Hiv, les policiers français ont dépassé les exigences des allemands, embarquant plus de victimes que demandé y compris les enfants.)
Ça c'est le propos le pire qui soit qui m'a déterminée à quasiment rompre toute relation. Un bon pote pourtant. ["Bon d'accord, on ne parlera plus de ça, je ne veux surtout pas te mettre en colère comme ça, je ne savais pas que tu étais si... enfin..." bla bla bla...  tout juste s'il ne me dit pas que je suis dérangée. Dérangée? Oui en effet, mais c'est l'antisémitisme le plus évident et le plus hypocrite qui soit, distordant sans gêne la vérité historique, ("je suis historien et j'ai le droit de m'interroger, au nom de quelle révélation éternelle ne l'aurait-on pas, y compris sur les camps de concentration?") qui est dérangeant! Le révisionnisme pour appeler les choses par leur nom. Notons qu'un type qui croit dur comme fer qu'un gus mort depuis plus de 2000 ans, descend en personne chaque dimanche, sous forme de galettes pour se faire bouffer par des fidèles... a du mal, après les livres, les témoignages innombrables, le film "nuit et brouillard"... et le procès de Nuremberg ! à "croire" à la réalité des camps de la mort ! Bizarre, non ? )]
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Article connexe : un rabbin, son fils et un ami à eux agressés (poing et couteau ensuite pour l'ami qui s'est interposé, qui s'en est tiré de justesse) à Marseille dans l'indifférence générale de gens attablés à une terrasse tout à coté.. http://www.actuj.com/2015-10/israel/2495-le-rabbin-agresse-samedi-a-marseille-raconte-l-agresseur-n-avait-rien-d-un-fou

Dossier
http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/antisemitisme-jeune-dossier.html

lundi 26 octobre 2015

Molières et Auschwitz

Auschwitz? Non, Molières sur Cèze, les HLM des mineurs !

Congo, génocide dans l'indifférence générale

http://blogs.mediapart.fr/blog/francois-fernandez/140913/congo-un-genocide-dans-lindifference-totale


Lettre ouverte à un jeune antisémite soft

(Michel) -- J'ai lu ton texte hier soir, (ndlr, sur Shlomo Sand) (http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/shlomo-sand-ou-marie-chantal-chez-les.html )
on sent bien que tu as l'habitude de raconter des histoires... "

((Moi) -- Qu'est-ce à dire des "histoires"? Erreurs?  Mensonges? Les deux? Non....

-- Donc si je suis ton raisonnement la France est pleine d'antisémites, n'a jamais cessé de l'être et l'est de plus en plus."

-- Je crois ou plutôt je VOIS (surtout ici -ndlr dans un village- en effet) que l'antisémitisme (notamment chez les jeunes ou très jeunes) se décomplexe, devient "drôle", mondain, banal, sujet de plaisanteries, presqu'aimable. (Où Yad'lagên yapad'plaisir.) Il y a entre nous une génération : jamais quelqu'un de "mon temps" n'aurait osé tenir les propos pour lesquels D. par exemple a été condamné (ainsi que  son pote Lepen, Rassigner, Soral etc)... sans risquer le lynchage. Je suis de la génération "Nuit et brouillard" ; mes parents, celle de "Nuremberg" ; toi, du "shit and love et funk le reste"... Ma réflexion (ou plutôt mon constat) s'étale donc sur 50 ans et est corroborée.. (mais évidemment par des gens de mon âge.)

-- Et les sionistes qui soutiennent la politique d'apartheid du gouvernement israelien et assimilent allègrement l'antisionisme à l'antisémitisme n'en sont pas vraiment responsables."


--- Je n'ai jamais dit ça ! il est vrai que le sionisme et l'antisémitisme sont les deux placentas (dont actuellement l'artère ombilical pulse avec force) nourrissant ensemble le même monstre, le racisme violent et ses promesses de shoahs diverses et variées. Je te rappelle que, entraînée par mon mari, j'ai (certes brièvement) milité avec les mouvements pro palestiniens et pour l'anecdote (puisque j'adore "raconter des histoires") que nous étions des amis d'Azedine Kalak, http://azedinekalak.blogspot.fr/
représentant de l'OLP à Paris assassiné en 78 quelques jours après que nous l'ayons vu, en compagnie de deux potes également assassinés avec lui. (A quelques jour près...) Son prédécesseur avait déjà été assassiné ainsi que celui qui l'avait précédé... leur confrère à Londres idem etc.. bref le poste n'était pas de tout repos et Azedine savait où il allait, nous aussi..

Non je ne suis pas sioniste : je suis aussi violemment anti sioniste qu'anti antisémite...  mais ce n'est pas être sioniste que d'observer que DANS LES GROUPES PALESTINIENS, LES FEMMES ÉTAIENT LOIN D'ÊTRE CONSIDEREES A L'EGAL DES HOMMES (c'est ce qui m'a fondée à prendre du recul par rapport à eux.. ça, plus un -très léger- antisémitisme chez certains, rares, vite explosé : "Merde, Nathan est juif comme Curiel l'était!"... "Oui c'est vrai sorry". Avec eux ça allait vite, merveille !)

-- Et DSK, chouchou des sondages pour la présidentielle de 2012, bizarre non ? Un pays peuplé d'antisémites qui s'apprétait à élire un juif aux plus hautes fonctions de l'état.

-- Cela n'a rien d'étonnant pourtant. Tu n'as (pardonne à la prof que je fus) pas saisi la démarche du raciste. Il surestime son ennemi en faisant mine de le dépriser... et le hait pour cela. Mais il peut aussi l'utiliser en raison même de cette  surestimation (s'il n'est pas trop con ou s'il est instrumentalisé par des politiques-machiavel, un pléonasme). Les juifs sont dits redoutablement habiles en politique (en négociation) et en affaires. Cela peut être relativement exact, l'habitude faisant nature, puisqu'au Moyen Âge, l'argent et les prêts à intérêt, (la "banque") considérés par la religion catholique comme moralement inacceptables étaient une des rares activités qu'ils avaient le droit de pratiquer, (avec les études), c'est encore le cas pour l'Islam : à eux donc de se salir les mains, (cf Helmut Andic, "Histoire de l'antisémitisme", un pavé mais une mine.) Si bien qu'on aboutissait à ce paradoxe étrange : aux commandes des cours princières se trouvaient souvent des juifs (dits "de cour"!) qui parfois assuraient des fonctions de tout premier ordre (conseillers du roi ou du prince, "banquiers", ministre des finances voire premier ministre).. y compris dans des pays où l'antisémitisme battait son plein ! Cela pouvait évidemment très mal finir pour eux au cas où leur patron était mécontent, renversé ou décédé. C'est à dire qu'ils étaient souvent utilisés (en bien ou en mal) en fonction de leurs supposées capacités par l'une ou l'autre des factions rivales (comme les kurdes et les rroms avec lesquels ils ont bien des points communs -surtout les yéniches qui portent des noms bibliques et parfois se disent juifs-) .. et sacrifiés les premiers au gré des victoires ou défaites du camp qu'ils servaient et qui se servait d'eux. Ainsi le Tsar Alexandre II menait-il une politique philosémite en Pologne et antisémite en Russie, son but étant évidemment d'affaiblir l'ennemi polonais et non de défendre les juifs persécutés.

C'est la source et le thème du film de propagande nazie le "Juif Suss" qui part d'une histoire exacte mais en inversant les personnages : Suss Oppenheimer, célèbre dandy, conseiller privilégié du duc, beau, brillant, adulé... remportait tous les succès féminins dont un homme pouvait rêver -une actrice célèbre notamment qu'il aurait soufflée à un grand-.. fut massacré d'atroce manière après la déposition du duc. Que l'on pressente un "juif" comme ministre ou chef d'état (surtout en période de crise) n'est nullement incompatible avec l'antisémitisme, bien au contraire : comme dit la sagesse soi disant "populaire", "on est mieux gardé par un gangster que par un curé".
Autre exemple, Disraeli, au centre du pouvoir en Angleterre où on applaudissait "Le marchand de Venise", pièce violemment antisémite où "le" juif, Shylock, usurier, incarne la ruse et la cruauté la pire qui soit, l'anthropophagie en le cas : "une livre de sa chair, prise le plus près du coeur" exige-t-il de sa victime après l'avoir réduite à la ruine. Normal : Disraeli aux commandes, implacable et habile, tranquilles. .. les enfants s'amusent se défoulent contre "le juif"... dont ils se servent et qu'ils lyncheront au premier souffle contraire ou par jeu...
De même, plus récemment, Crémieu, ministre, à demi juif, accorda-t-il la nationalité française aux juifs séfarades d'Algérie. Un coin enfoncé au bénéfice de la colonisation, (diviser pour régner), même si ce n'était pas son but.... et aussi la source ou le renforcement de l'antisémitisme des musulmans... (des exactions suivirent) antisémitisme qui s'étendit ensuite partout car beaucoup de juifs, souvent radicalisés (!) à cause de ces brimades, émigrèrent en France, (aux USA aussi) ou en Israël... en France dont ils avaient la nationalité mais qu'ils ne connaissaient même pas.. avec plus ou moins de bonheur.. Du reste le grand Rabbin d'Alger, conscient de ce qui allait advenir, ordonna un jour de deuil dans la communauté juive lorsque la loi Crémieu, pourtant "philosémite" (après l'affaire Dreyfus, il s'agissait de protéger les juifs n'importe où) fut promulguée.

-- Dans le même registre, on ne peut que constater que les deux derniers présidents élus sont clairement pro-sionistes..

-- Idem, même réponse et de plus Sarko (je crois) est à moitie juif. L'antisémitisme et le racisme en général, surtout reliés à la politique et ils le sont presque toujours (la politique où de toutes manières les alliances n'ont rien à voir avec l'empathie ou l'antipathie !)... sont des phénomènes obscènes assez compliqués dont "on" (les jeunes, surtout ininstruits, ce qui n'est pas ton cas) dont on a vite fait d'inverser les causes et les conséquences, en toute bonne foi, manipulé par des gens qui eux ne le sont pas. Un autre phare à ce sujet : Fanon ("Peau noire masque blanc") dont j'ai fait mon sujet de maîtrise il y a des lustres, avec, entre autres, Andic... (et Freud!).. et ... mon seul "best seller", "Secret de famille", c'est bien la première fois que je me cite moi-même, mais comme je suis mine de rien en train de te le re écrire version antisémitisme.. avec plaisir... et désespérance, ma foi, ça s'impose..
Salut et fraternité. HL

Suite (synthèse) ici http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/lettre-ouverte-un-jeune-antisemite-soft_27.html

Dossier http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/antisemitisme-jeune-dossier.html

dimanche 25 octobre 2015

Images en vrac








La guerre et les règles de la chevalerie

Chevalerie règles guerre extraordinaire voir dugesclin. Le prince anglais qui dégrade son pote et fraternise avec Duguesclin parce qu'il a violé les règles alors que la victoire était au bout. A présent.. machiavel !

Abattoirs, les kurdes lavent leur troupeau avant de les tuer

Rajout au destin et le petit berger : ces paysans kurdes st hygiène. Ils lavent leur troupeau avant de l abattre

Les chiens sont repus

Les chiens sont repus, les chats tout de suite..
Yok s'est baigné, l'eau est tirée,
Je vais me laver. Devant le feu dehors.
Agréable (mais long)
Surtout depuis que mon sein droit me fout la paix..
Tout à l'heure Jl.
(Je ne dois pas -trop- sentir le chien!)
Solitude rompue d'ici la voiture dans l'allée..
Bruit familier d'un diesel lancinant

Mais c'est à toi que je pense..
(Aux abattoirs aussi... et à mes blogs).
Objets contre phobiques qu'il dit.
Il me faut l'amour de tous faute d'avoir celui que je veux..
Pour remplir le vide sidéral laissé  par cet arrachement...

Comme la lune arrachée à la terre tourne en orbite tout autour..
Tu vogues au dessus de moi..
Tu n'es pas seul.
(Lydie Marguerite Gustau aussi..)

Dix ? non onze millions de gens à présent sur mes blogs..
Et pour te remplacer, ce n'est pas encore assez..
Il en faudrait plus. Treize, allez !
Porte bonheur ! J'y arriverai.

Ratée?  Oui mon amour, c'est vrai.
Pauvre paumée, c'est vrai aussi..
Sans dents, évident, ça va avec
Mais voire..
Une ratée qui dès qu'elle éternue..
Fait éternité pour mille dans la journée et plus ensuite...
Tout dépend du sens des mots.
Merci de m'avoir forcée (intellectuellement)...
Comme Erdal sexuellement et Jl affectivement..
Il faut croire que j'adore être violée.

Et alors tu reviendras peut-être?
Mais je le voudrais peut être pas.
Ce sera trop tard.
Comme l'enfant de la chanson que chantait Josée..
Qui accrochait une à unes les feuilles de l'arbre...
Parce que le médecin lui avait dit
Que sa mère serait morte quand elles seraient tombées.

Le contrephobique à détruit la phobie...
Et, inutile à présent, il demeure, et essentiel. Éternel.
C'est peut être cela qu'on appelle l'art? Le talent?
La douleur ? L'artefact de l'amour perdu?
{Puisque pour toi ma vie ne vaut rien..
[et please ne me dis pas le contraire]..
Qu'elle vale pour d'autres! Et mille.. dix mille.. cent mille.}
Il me faut au moins ça. Sinon rien.

Le vaux-tu ? Je ne sais pas.
La question n'est pas là (puisque je t'aime et c'est indélébile.)
La question est que tu es seul à me refuser (Jean est mort)
Et qu'on s'attache plus à qui vous déprise
Qu'à qui vous enlaure...
(Ta mère, redoutable machiavelle, avait raison)
Pour le changer. Et on y arrive je crois.
Mais ensuite on s'en va.
À quoi bon?

Shlomo Sand ou Marie Chantal chez les zoulous


Lettre de Shlomo Sand (historien israélien) à Andre Tadief, (politologue.)

"Je viens de lire ton article dans le Monde du (..) et, une fois de plus, je suis stupéfait ! Lorsque nous nous sommes connus, dans les années 80 au siècle dernier, j’avais la plus grande estime pour tes travaux investiguant les fondements du racisme théorique, dans la France de la deuxième partie du 19 ème siècle. ... tes apports dans l’analyse et la déconstruction de la judéophobie qui a, effectivement, joué un rôle de tout premier ordre, dans la constitution d’une partie des identités de l’Hexagone ... jusque vers le milieu du 20ème siècle. Toutefois, depuis quelques années... j’ai de plus en plus de mal à te comprendre ... affirmer que la judéophobie demeure hégémonique en Occident... et se faire, en en même temps, le défenseur inconditionnel du sionisme et d’Israël me laisse très perplexe..."
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Moi : "Oui la judéophobie demeure hégémonique et même s'accroît et surtout se décomplexe : par le biais du révisionnisme, tout simplement, par les pinailleurs stipendiés ou non qui se font volontiers (sans jamais rien lâcher) les experts comptables des morts des camps avec une indécence de boutiquiers confinant à la cruauté... sachant fort bien (par exemple) comment "ça" s'est passé (les crémations) mais feignant de l'ignorer sur le mode "mais voyons expliquez moi comment a-t-on pu brûler tant de cadavres dans de si petits fours, c'est impossible, on n'y cuirait pas trois pains au chocolat" etc... (en réalité, ils ont été brûlés dehors après de nombreux essais erreurs minutieusement décrits par JF Steiner dans "Treblinka".. un brasier continu qui brûla des semaines entières sans jamais faiblir et obscurcit le ciel de toute la région..)" Voir le dossier "Lettres à un notable de province antisémite."
     
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En vérité, tu as baissé ... estime lorsque tu as soutenu ... la guerre de Bush contre l’Irak, et lorsque tu as exprimé une sympathie manifeste pour  "La rage et l’orgueil", le livre islamophobe d’Oriana Fallaci (dans lequel, il est écrit, notamment, que les musulmans "se multiplient comme des rats").

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1° On se fout de ton estime.. et ce type d'article pour potes initiés est inacceptable : ou on écrit pour un seul, ou on écrit pour tous, mais il ne faut pas que le lecteur ait l'impression de regarder un spectacle chic et choc qui ne lui est pas destiné, pauvre type qu'il est, et de surcroît par le trou de la serrure. Question de forme, importante. Habituellement après une phrase comme celle-là, on arrête la lecture. (J'ai continué parce qu'un pote m'avait dit trouver l'article bien.) 2 ° la guerre contre l'Irak. Oui. Pour moi a une histoire assez complexe : j'écrivais au même moment "Noces kurdes" et, opposée à cette tuerie, (pacifisme oblige), mais sans beaucoup de conviction, (en raison notamment du massacre des kurdes gazés à Hallabja) j'ai au départ fait UNE manif contre à Nîmes... et entendu "MORT AUX JUIFS"... Certes il s'agissait d'un groupe marginal mais tout de même, les tronches ne donnaient pas envie de défiler à leurs cotés voire donnaient carrément envie de leur foutre sur la gueule.. (et que venaient faire les juifs là dedans?)... Mon opposition s'effilocha donc et vola en éclat (sans tambours ni trompettes.)
Quant au livre de Fallaci, en effet il est un peu gênant sur la forme, (pas beaucoup plus que cet article) il m'en souvient.. mais féminisme oblige, je n'ai pas fait d'infarctus à sa lecture. Et pas plus gênant que les propos de certains révisionnistes qui sonnent partout sans que même l'on ne les relève. Privilège de l'âge, elle n'était plus toute jeune lorsqu'elle l'a enfanté et de surcroît gravement malade. Peut-être en effet aurait-elle dû s'en abstenir pour finir plus joliment.. De toutes façons, on n'a pas le choix qu'entre deux termes : judéophobie ou islamophobie !!! je revendique la bi sexualité en somme comme concept avec la religiophobie... Je serais islamophobe ? Oui comme religionophobe, cette religion-ci étant peut-être la plus emmerdante parce que son texte fondateur se donne pour loi (civile) ce que depuis longtemps les autres ne font plus, soit ouvertement (séparation de l'église et de l'état) soit de fait (Israël où la situation des femmes, si on excepte les hassidins moqués plus ou moins par tous, est à peu près celle des pays occidentaux voire meilleure ou disons moins pire, et ça compte -lorsqu'on est femme et même si on ne l'est pas : un syndrome.)   
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Tu sais bien que la haine envers celui qui est un peu différent, et que l’imaginaire apeuré face à celui qui affiche une singularité, ne se limitent pas aux émotions stupides de gens incultes, situés au bas de l’échelle sociale. Tu sais bien que cela n’épargne pas les classes sociales bien éduquées. Durant la période tragique pour les juifs et leurs descendants (1850-1950), le langage judéophobe ne se donnait pas uniquement libre cours dans les faubourgs populaires, mais il s’exprimait aussi dans la haute littérature, dans la philosophie raffinée, et dans la grande presse. La haine et la peur des juifs faisaient partie intégrale des codes culturels, dans toutes les couches de la société européenne.
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J'adore "émotions stupides de gens incultes situés au plus bas de l'échelle sociale" !!! on voit tout de suite à qui on a affaire. Classe ! Ou plutôt cela con firme.
Mais ces "émotions", fussent-t-elles "littérarisees" ou non, elles en font toujours partie mon cher, des codes culturels de la société française que visiblement vous ne connaissez pas, du moins de l'intérieur, voir lien !! (Ce texte est visiblement écrit par un intello optimiste qui ne voit pas ici la réalité telle qu'elle est)... Venez un peu trois jours ici, écoutez ce qui se dit dans des troquets ou parmi le GRATIN Lyon's club, "académie  cévenole" etc.. et votre position changera notablement.
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Cet état de fait s’est, fort heureusement, modifié dans les années qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale. Et si, bien sûr, il subsiste encore des préjugés à l’encontre des descendants imaginaires des meurtriers de Jésus Christ, il n’en demeure pas moins que, dans le monde occidental : de Los Angeles à Berlin, de Naples à Stockholm, de Buenos-Aires à Toronto, quelqu’un d’ouvertement judéophobe ne peut plus être journaliste ou présentateur à la télévision, ni occuper une place dirigeante dans la grande presse, ou encore détenir une chaire de professeur à l’université.
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!! Et Rassinier, il n'était pas prof en chaire ? Et Soral, il n'avait pas de tribune, du moins avant (peut-être qu'enfin il a trop exagéré, je ne suis pas de près la carrière du bonhomme).. Et des histrions que je ne citerai pas, condamnés pour incitation à la haine raciale, n'ont-ils pas une véritable cour de fans déniant tout antisémitisme de leur part (c'est juste des blagues contre X ou Y.. il faut de l'humour que diable?) Si parfois ils sont épinglés  c'est parce qu'ils ont dit ouvertement ce que d'autres pensent, séides ou confrères... mais, pour ces derniers, carrière oblige, taisent... sauf lorsqu'ils se lâchent en privé et là on a des surprises... L'antisémitisme se décrypte a minima, mais facilement (voir lien) et parmi de braves gens, relativement cultivés, sympas, bons pères, et bons fils, bons époux et excellents potes, savez-vous? Cathos pratiquant donnant au secours catholique ou même populaire.. "Seulement les juifs que veux-tu, note que j'ai rien contre eux, mais tout de même..."
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 En bref, la judéophobie a perdu toute légitimité dans l’espace public.
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 Non !! Elle se dit autrement et il est curieux que vous ne l'ayez pas remarqué car tout de même ça se voit. Notez que ici vous êtes peut-être victime d'un phénomène banal (jamais analysé) qui fausse toute votre vision comme celle des racisés en général : le raciste est quelqu'un qui a peur, qui fantasme l'autre comme supérieur sur un point quelconque (intelligence, puissance sexuelle, sens des affaires, beauté plastique etc...)  si bien que paradoxalement devant son ennemi, il se sent en faiblesse et en certains cas va se montrer aimable voire quasi obséquieux (il est fort, faut faire gaffe) et puis il a peut-être honte de son racisme, sentant qu'il est issu de sa propre insuffisance. Donc il rampe. Le raciste n'est pas un héros mais un lâche. Cette humiliation qu'il s'est infligée à lui même le met en rage (cachée)... si bien que le racisé souvent n'a AUCUNE CONSCIENCE du racisme dont il est l'objet.. Mais ensuite hors de la présence de l'ennemi, le raciste va se lâcher.. mais alors carrément, aussi violemment qu'il s'est aplati devant lui. Une femme mariée avec un juif par exemple (cela vaut dans n'importe quel sens et pour n'importe quel racisé, arabe, noir etc..) subira donc elle des avanies qui ont été épargnées à son mec (au contraire flagorné)... cause infinie d'incompréhension dans un couple ("ils sont si sympas tout de même comment peux-tu les snober"..) C'est ce que l'on ressent à la lecture de ce texte, mais qui en plus se donne pour l'universel.. L'auteur semble sous influence de l'illusion de "tout va bien céplucommeavant".. c'est à dire en le cas de la perversité des antisémites qui la ferment devant leurs ennemis mais non devant d'autres (s'ils se sentent en force) et surtout devant leurs "associé/es" (amicaux, amoureux etc.. ) qui les ont forcés à  "les" fréquenter.     
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L’antisémitisme de Barrès, de Huysmans ou de Céline n’est plus admis dans les cénacles littéraires, ni dans les maisons d’éditions respectables du Paris d’aujourd’hui.
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Respectable? Je ne crois pas me souvenir que Gallimard ou Denoel aient été condamnés pour avoir publié "Bagatelle pour un massacre". Tout au plus leur a-t-on interdit de le rééditer et encore est-ce la femme de Céline elle-même qui s'y est opposée. 
"L'école des cadavres" est certes interdit, comme "Bagatelle pour un massacre"... "L'amant de Lady Chaterley" est souvent censuré (pas dans le livre parlé) ... mais Agathe Cristie ne l'est pas... pas plus que Shakespeare ("Le marchand de Venise"). Qui s'en émeut? Manque de connaissance évident de l'auteur qui visiblement n'a jamais approché ces textes certes plus soft que Céline mais tout de même ! Juste une phrase au hasard... c'est tout... "ce sale juif qui"... "cet abominable juif qui"... (c'est le narrateur qui parle évidemment et on passe.. ce n'est pas le sujet essentiel sauf chez Shakespeare) non mon cher couillon, ce n'est même pas censuré la plupart du temps... 
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Le prix à payer pour la disparition de cette "belle haine" ( pour user d’un qualificatif de l’antisémitisme en vogue , il y a un siècle), fut, comme l’on sait, très élevé. De nos jours, la "belle haine" est effectivement tournée vers d’autres gens, et nous ne savons pas encore quel en sera le prix.
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Sans objet, on ne sait pas de quoi il parle.. de ce qu'il appelle islamophobie? Voir plus loin.
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Cela ne veut pas dire qu’une hostilité à l’encontre des juifs n’existe pas aux confins de la société, parmi des marginaux issus de l’immigration venant du monde musulman.
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Le renard pointe encore sa queue et elle est énorme. J'adore "aux confins".. Si ça ne classe pas le bonhomme !!!
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Dans des cités-ghettos, certains jeunes, qui n’ont pas ingurgité la judéophobie chrétienne multiséculaire, sont, malheureusement, à l’écoute de quelques imams délirants ou de gens comme Alain Soral ou Dieudonné. Comment combattre cet inquiétant phénomène marginal ?

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Marginal? marginal? !!! On voit bien qu'il n'y est pas ! Mais c'est vous qui l'êtes mon cher : ici il n'est pas dans un groupe au moins un jeune qui se dit et qui est ! parfois un peu intello (ou disons que cela me semble la règle quasi absolue), qui ne cite Dieudonné avec délices et marade au point que lorsque vous vous affirmez par exemple contre la GPA, on vous demande tout de suite si vous avez vu le sketch de celui-ci ... il ne leur vient pas à l'esprit que vous puissiez être contre la GPA sans l'avoir vu, c'est leur maître à penser indiscuté, le point de rupture absolu.. On n'est plus antisémite, mais dieudonniste. Ouvrez les yeux ! 
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Faut-il, comme tu ne cesses de le faire, justifier la politique menée par Israël ? Faut-il, comme tu t’y emploies également, nier que l’islamophobie a, effectivement, remplacé la judéophobie, et jouit d’une légitimité croissante dans tous les secteurs culturels français ?
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Aucun rapport. Je ne justifie pas la politique d'Israël évidemment, mais l' "islamophobie" (le mot est gênant car souvent servi chaud pour justifier les réactions hyper violentes d'intégristes musulmans contre par exemple les caricatures de Mohamed, réactions taclées à juste titre par des religiophobistes ou simplement laïques-laïcistes voire des libertaires, vous et moi.) Le concept d'islamophobie est controuvé pour la circonstance et ne recoupe rien. La judéophobie en revanche qui a coûté six millions de gens a pour cela ses titres de "noblesse" indiscutables. Ne pas mettre dos à dos un brave puceron (grossi au microscope à forte résolution) et un troupeau de rhinocéros en charge SVP.
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T’es-tu demandé quels livres ont été des best sellers ces derniers temps : des pamphlets ou des romans contre les juifs, comme à la fin du 19ème siècle, ou bien des écrits qui ciblent les immigrés musulmans, (et cela ne se limite pas à Houellebecq, Finkielkraut et Zemmour) ? Quels partis politiques ont le vent en poupe : ceux qui s’en prennent aux anciens sémites d’hier, ou ceux qui affichent leur rejet des nouveaux sémites d’aujourd’hui, et au passage, ne tarissent pas d’éloges sur la façon dont Israël traite les arabes (Marine Le Pen n’est pas la seule concernée!).
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On voit tout à fait que vous n'avez pas vu ni lu les propos tenus (évidemment en privé) de Le pen sur les juifs..
Quant à tacler la soi disant islamophobie, cela complique considérablement les choses puisque c'est justement au nom de l'Islam quelque fois (souvent) que l'antisémitisme le plus décomplexé qui soit s'exprime en franches marrades (et non plus en effet au nom du christianisme, là dessus on est d'accord, il a changé de cheval de bataille..) Soit directement (par des husulmans, je laisse! intégristes ou assimilés) soit indirectement (par des antisémites qui cherchent un tremplin honorable pour vomir leur haine : en leur nom propre ? fi donc ! non, évidemment, au nom des palestiniens dont ils se font les ardents défenseurs (et dont ils se foutent comme de leur première vérole par ailleurs) mais ça fait plus chic que la référence à Hitler.
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Et cela m’amène au dernier point, qui m’a le plus indisposé, dans ton article.
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On se fout de tes indispositions coco, prend du largactil et fiche la paix.
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De mon point de vue, la principale caractéristique de la judéophobie parmi les groupes marginaux de banlieues est l’identification dangereusement erronée entre : sionisme, Israël et juifs. Or, c’est précisément ce que font, sans relâche et sans distinction, les dirigeants d’Israël, le CRIF…. et toi. Les voyous de quartier ne sont pas devenus judéophobes uniquement sous l’effet de prêches venimeux prononcés par des démagogues. Il y a à cela bien d’autres causes : et notamment, l’identification constante des institutions juives officielles avec la politique israélienne. Pas une seule fois, le CRIF n’a émis la moindre protestation face à l’oppression subie par la population palestinienne. Et qu’on ne vienne pas nous parler de "diabolisation d’Israël" ; Israël se diabolise lui-même chaque jour !
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Et re et re ! Mais les loubards de banlieue antisémites que je connais, (moi !) pour les avoir parfois fréquentés, n'ont même pas l'idée de ce qu'est le Crif ni Taguief ! C'est une grotesque aberration d'intello jamais sorti de sa bibliothèque que de leur conférer une pensée raisonnée, fût - elle fautive. Ils SONT antisémites et n'ont pas besoin pour cela de référence de sionistes, distingués ou pas. Ils ne discutent pas, savez-vous? Ils cognent. Embrigadés? sans doute en effet. Mais sans vraiment de logos. Leur logos, c'est le racisme qu'ils subissent, la pauvreté, l'indigence intellectuelle et les poings ou le shlass.
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Comment un Etat considéré comme une démocratie occidentale peut-il, depuis bientôt cinquante ans, dominer un autre peuple, et lui dénier tout droit politique, civique, syndical , et autres ? Comment dans une ville–capitale démocratique, où des intellectuels français ont fondé un institut Emmanuel Levinas, de philosophie et d’éthique juives, un tiers de la population, qui y a été annexée de force en 1967, se trouve t’elle encore privée de tout droit politique, et exclue de toute participation à la souveraineté ?
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On est d'accord.
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Et par delà tout ceci : que signifie être sioniste, aujourd’hui ? Simple est la réponse : soutenir Israël comme Etat des juifs. Comment un Etat à prétention démocratique, peut-il se définir, non pas comme la République légitime de tous ses citoyens israéliens, mais comme un Etat juif, alors même qu’un quart de ses citoyens ne sont pas juifs ? Es-tu capable de comprendre que l’Etat « juif », qui t’est si cher, appartient plus, en principe à ceux qui en France se disent juifs, qu’aux étudiants palestino-israéliens à qui j’enseigne l’Histoire à l’université de Tel-Aviv ?
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Idem.
Article suivant associé (réponse d'un jeune lecteur et ma propre réponse)
http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/lettre-ouverte-un-jeune-antisemite-soft.html

Dossier
http://journalphilosophoque.blogspot.com/2015/10/antisemitisme-jeune-dossier.html

samedi 24 octobre 2015

Critique de Shlomo Sand ou Alice aux pays des merveilles

Juste avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir, parmi les juifs, les pessimistes sont partis aux USA, les optimistes à Auschwitz. Shlomo Sand fait parti des optimistes. 

Article associé "Lettre ouverte à un notable de province antisémite"
http://pagetournee.blogspot.fr/2015/07/lettres-ouvertes-un-notable-de-province.html



L'historien israélien Shlomo Sand répond à la tribune de Pierre-André Taguieff publiée dans Le Monde, à propos de l'antisémitisme en France.  « De mon point de vue, la principale caractéristique de la judéophobie parmi les groupes marginaux de banlieues est l’identification dangereusement erronée entre : sionisme, Israël et juifs. Or, c’est précisément ce que font, sans relâche et sans distinction, les dirigeants d’Israël, le CRIF…. et toi. »
Donc les juifs (ou du moins certains) seraient responsables de la judéophobie? En assimilant juifs et sionistes? Problème en effet mais un peu de poule et d'oeuf. Je ne crois pas que l'antisémitisme se réduise à cela : parmi ceux qui tiennent les propos que j'entends QUASI QUOTIDIENNEMENT ici, bien peu savent exactement ce qu'est le sionisme... Juif, c'est un concept qui leur colle aux doigts avec con crotège (je laisse! cortège!) qui suit : juif égale argent égale intelligent égale exploiteurs égale BHL (si je résume) et heureusement qu'il y a Dieudonné pour mettre de l'ordre dans tout ça... et d'ailleurs BHL est un arrogant arriviste milliardaire qui crache sur les prolos (vrai par ailleurs mais bon il n'est pas emblématique des "juifs" heureusement...)  C'est ce qu'on pourrait appeler du "palestinisme" car s'avouer antisémite ne se fait plus trop, en général on dit "je ne suis pas antisémite, ne dites pas ça, hein (agressif la dernière fois) mais il faut bien reconnaître que les juifs.." suivent des propos antisémites de la plus belle eau souvent sous couvert de quelque grotesque histrion "kapapeur de leur en mettre plein la gueule", lui... et des palinodies pro palestiniennes (évidemment justifiées... mais controuvées pour mettre le contradicteur mal à l'aise.)  Juste un détail ; j'ai été dans des camps palestiniens en 74 à Beyrouth et j'ai vu des jeunes filles de 16 ans mariées certes dans le cas que je cite avec un homme de vingt? ou un peu plus, le chef du camp, qui l'obligeaient à quitter le lycée pour faire ds enfants fissa... navrées, qui m'ont briefée afin que l'intervienne... ce que j'ai tenté de faire en vain (mon ex a refusé d'en parler "ce n'était pas le sujet". Point.) Si j'avais à choisir, comme femme, je préfèrerais être israélienne que palestinienne. Note : peu après ils furent tous massacré/es.     



Je viens de lire ton article publié dans Le Monde, en date du 23 septembre: Pierre-André Taguieff, « L’intelligentsia française sous-estime l’antisémitisme », et, une fois de plus, je suis stupéfait ! Lorsque nous nous sommes connus, dans les années 80 au siècle dernier, j’avais la plus grande estime pour tes travaux investiguant les fondements du racisme théorique, dans la France de la deuxième partie du 19 ème siècle. J'avais beaucoup apprécié tes apports dans l’analyse et la déconstruction de la judéophobie qui a, effectivement, joué un rôle de tout premier ordre, dans la constitution d’une partie des identités de l’Hexagone, et ce jusque vers le milieu du 20ème siècle. Toutefois, depuis quelques années... j’ai de plus en plus de mal à te comprendre ... affirmer que la judéophobie demeure hégémonique en Occident... et se faire, en en même temps, le défenseur inconditionnel du sionisme et d’Israël me laisse très perplexe...

Oui la judéophobie demeure hégémonique et même s'accroît, se décomplexifie : par le biais du révisionnisme, tout simplement, par les salopards pinailleurs qui se font volontiers (sans jamais rien lâcher) les experts comptables des morts des camps avec une indécence de boutiquiers qui confine à la cruauté... sachant fort bien (par exemple) comment "ça" s'est passé (les crémations) mais feignant de l'ignorer sur le mode "mais voyons expliquez moi comment a-t-on pu brûler tant de cadavres dans de si petits fours, c'est impossible, on n'y cuirait pas trois pains au chocolat" etc... (en réalité, ils ont été brûlés dehors après de nombreux essais erreurs minutieusement décrits par JF Steiner dans "Treblinka".. un brasier continu qui brûle des semaines entières sans jamais faiblir et obscurcit le ciel de toute la région..)
     
En vérité, tu as baissé dans mon estime lorsque tu as soutenu ... la guerre de George Bush contre l’Irak, et lorsque tu as exprimé une sympathie manifeste pour  "La rage et l’orgueil", le livre islamophobe d’Oriana Fallaci (dans lequel, il est écrit, notamment, que les musulmans "se multiplient comme des rats").

1° on se fout de son estime.. et ce type d'article pour potes initiés est agaçant : ou on écrit pour un seul, ou on écrit pour tous, mais il ne faut pas que le lecteur ait l'impression de regarder un spectacle chic qui ne lui est pas destiné, pauvre type qu'il est, de surcroît par le trou de la serrure. Question de forme. Habituellement après une phrase comme celle-là, j'arrête la lecture. 2 ° la guerre contre l'Irak pour moi a une histoire assez complexe : j'écrivais au même moment "Noces kurdes" et, opposée à cette tuerie, pacifisme oblige, mais sans conviction, (en raison notamment du massacre des kurdes gazés à Hallabja) j'ai au départ fait UNE manif contre à Nîmes... et entendu "MORT AUX JUIFS"... je suis partie en courant. Certes il s'agissait d'un groupe marginal mais tout de même, les tronches ne donnaient pas envie de défiler à leurs cotés voire donnaient carrément envie de leur foutre sur la gueule.. (et que venaient faire les juifs là dedans?)... Mon opposition s'effilocha et vola en éclat (sans tambours ni trompettes.)
Quant au livre de Fallaci, en effet il est un peu gênant sur la forme, il m'en souvient.. mais féminisme oblige, je n'ai pas fait d'infarctus à sa lecture. Et pas plus gênant que les propos de certains révisionnistes qui sonnent partout sans que l'on ne les relève même. Privilège de l'âge, elle n'était plus toute jeune lorsqu'elle l'a enfanté et de surcroît gravement malade. Peut-être en effet aurait-elle dû s'en abstenir pour finir plus joliment.. De toutes façons, on n'a pas le choix qu'entre deux termes : judéophobie ou islamophobie !!! je revendique la bi sexualité en somme comme concept... ou l'a-sexualité sur ce coup !Je serais islamophobe ? si on veut comme religionophobe, celle-ci étant peut-être plus emmerdante parce que son texte fondateur se donne pour loi (civile) ce que depuis longtemps les autres ne revendiquent plus, soit ouvertement (séparation de l'église et de l'état) soit de fait (Israël où la situation des femmes, si on excepte les hassidins moqués plus ou moins par tous, est à peut près celle des pays occidentaux voire meilleure ou disons moins pire, et ça compte -lorsqu'on est femme et même si on ne l'est pas : un syndrome.)   
  
Tu sais bien que la haine envers celui qui est un peu différent, et que l’imaginaire apeuré face à celui qui affiche une singularité, ne se limitent pas aux émotions stupides de gens incultes, situés au bas de l’échelle sociale. Tu sais bien que cela n’épargne pas les classes sociales bien éduquées. Durant la période tragique pour les juifs et leurs descendants (1850-1950), le langage judéophobe ne se donnait pas uniquement libre cours dans les faubourgs populaires, mais il s’exprimait aussi dans la haute littérature, dans la philosophie raffinée, et dans la grande presse. La haine et la peur des juifs faisaient partie intégrale des codes culturels, dans toutes les couches de la société européenne.

Et elles en font toujours partie mon cher voir lien !! Un texte visiblement écrit par un intello optimiste qui ne voit pas ici la réalité telle qu'elle est... Venez un peu trois jours ici, écoutez ce qui se dit dans des troquets, ou parmi le gratin Lyon's club etc;.. et votre position changera notablement si vous êtes honnête !!

Cet état de fait s’est, fort heureusement, modifié dans les années qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale. Et si, bien sûr, il subsiste encore des préjugés à l’encontre des descendants imaginaires des meurtriers de Jésus Christ, il n’en demeure pas moins que, dans le monde occidental : de Los Angeles à Berlin, de Naples à Stockholm, de Buenos-Aires à Toronto, quelqu’un d’ouvertement judéophobe ne peut plus être journaliste ou présentateur à la télévision, ni occuper une place dirigeante dans la grande presse, ou encore détenir une chaire de professeur à l’université.

Idem. De l'optimisme exaspérant issu de quelqu'un qui visiblement n'est pas au fait des choses réelles ici (en France en général et en particulier dans une province reculée pas top réputée pour son intellectualuité). Atterrissez SVP mon cher !! Et Rassinier, il n'était pas prof en chaire ? Et Soral, il n'avait pas de tribune, du moins avant (peut-être qu'enfin il a trop exagéré, je ne suis pas de près la carrière du bonhomme).. On leur reproche simplement d'avoir dit ouvertement ce que d'autres pensent mais, carrière oblige, taisent, sauf lorsqu'ils se lâchent en privé et là on a des surprises... HENORMES !! L'antisémitisme se décrypte a minima, mais facilement (voir lien) et parmi de braves gens, relativement cultivés, sympas, bons pères, et bon fils, bons époux et excellent potes, savez-vous? Catho pratiquant donnant au secours catholique ou même populaire.. "Seulement les juifs que veux-tu note que j'ai rien contre eux mais tout de même..."

 En bref, la judéophobie a perdu toute légitimité dans l’espace public.

 Non !! Elle se dit autrement et il est curieux que vous ne l'ayez pas remarqué car tout de même ça se voit. Notez que ici vous êtes peut-être victime d'un phénomène banal jamais analysé qui fausse toute vitre vision comme celle des racisés en général : le raciste est quelqu'un qui a peur, qui fantasme l'autre comme supérieur sur un point quelconque (intelligence, puissance sexuelle, sens des affaires, beauté plastique etc...)  si bien que paradoxalement devant son ennemi il va parfois se montrer quasi obséquieux (il est fort, faut faire gaffe, et puis il a peut-être aussi honte de son racisme, sentant tout à fait qu'il est tissu de sa propre insuffisance). Si bien que le racisé souvent n'en a AUCUNE CONSCIENCE..Mais devant celui ou celle qui y est associé/e (et qui ne fait pas partie du groupe racisé) il va se lâcher mais alors carrément, aussi violemment qu'il s'est aplati devant l'ennemi ! Une femme mariée avec un mec juif par exemple (cela vaut dans n'importe quel sens et pour n'importe quel racisé, arabe, noir etc..) subira elle des avanies qui ont été épargnées à son mec (au contraire flagorné)... cause infinie d'incompréhension dans un couple (il sont si sympa tout de même comment peux tu les snober..) C'est ce que l'on ressent à la lecture de ce texte, qui en plus se donne pour l'universel.. L'auteur semble sous influence de l'illusion de "tout va bien céplucommeavant".. c'est à dire de la perversité des antisémites en le cas qu la ferment devant lui mais non devant d'autres (s'ils se sentent en force) et en tout cas pas devant leurs associé/es amicaux ou amoureux.        

L’antisémitisme de Barrès, de Huysmans ou de Céline n’est plus admis dans les cénacles littéraires, ni dans les maisons d’éditions respectables du Paris d’aujourd’hui. 

Je ne sais pas. "L'école des cadavres" est certes interdit, comme "Bagatelle pour un massacre"... "L'amant de Lady Chaterley" est souvent censuré (mais pas dans le livre parlé) ... mais Agathe Cristie ne l'est pas... pas plus que Shakespeare ("Le marchand de Venise"). Qui s'en émeut? Manque de connaissance évident de l'auteur qui visiblement n'a jamais approché ces textes certes plus soft que Céline mais tout de même ! Juste une phrase au hasard... c'est tout... ce sale juif qui... cet abominable juif qui... (c'est le narrateur qui parle évidemment) non mon cher couillon, ce n'est même pas censuré la plupart du temps... 

Le prix à payer pour la disparition de cette "belle haine" ( pour user d’un qualificatif de l’antisémitisme en vogue , il y a un siècle), fut, comme l’on sait, très élevé. De nos jours, la "belle haine" est effectivement tournée vers d’autres gens, et nous ne savons pas encore quel en sera le prix.
Sans objet, on ne sait pas de quoi il parle..
Cela ne veut pas dire qu’une hostilité à l’encontre des juifs n’existe pas aux confins de la société, parmi des marginaux issus de l’immigration venant du monde musulman.

J'adore "aux confins".. Si ça ne classe pas le bonhomme !!!

Dans des cités-ghettos, certains jeunes, qui n’ont pas ingurgité la judéophobie chrétienne multiséculaire, sont, malheureusement, à l’écoute de quelques imams délirants ou de gens comme Alain Soral ou Dieudonné. Comment combattre cet inquiétant phénomène marginal ?

Marginal? marginal? !!! Mais c'est vous qui l'êtes : ici il n'est pas un jeune qui se dit et qui est un peu intello (ou disons que cela me semble la règle quasi absolue), qui ne cite Dieudonné avec délices et marade au point que lorsque vous vous affirmez par exemple contre la GPA, on vous demande tout de suite si vous avez vu le sketch de celui-ci ... il ne leur vient pas à l'esprit que vous puissiez être contre la GPA sans l'avoir vu, c'est leur maître à penser indiscuté, le point de rupture absolu.. On n'est plus antisémite, mais dieudonniste. Ouvrez les yeux ! 

Faut-il, comme tu ne cesses de le faire, justifier la politique menée par Israël ? Faut-il, comme tu t’y emploies également, nier que l’islamophobie a, effectivement, remplacé la judéophobie, et jouit d’une légitimité croissante dans tous les secteurs culturels français ?
Aucun rapport. Je ne justifie pas la politique d'Israël, évidemment, mais l' "islamophobie" (le mot est gênant car souvent servi chaud pour justifier les réactions hyper violentes de certains intégristes musulmans contre par exemple les caricatures de Mohamed, taclées à juste titre par des religiophobistes) ou plus simplement par des athées, des laïques voire des libertaires, vous et moi. Le concept d'islamophobie est controuvé pour la circonstance et ne recoupe en fait rien. La judéophobie en revanche qui a coûté six millions de gens a pour cela ses titres de "noblesse" indiscutables. Ne pas mettre dos à dos l'image d'un puceron (grossie au microscope à forte résolutions) et un troupeau de dragons de Comodo en charge SVP. 
T’es-tu demandé quels livres ont été des best sellers ces derniers temps : des pamphlets ou des romans contre les juifs, comme à la fin du 19ème siècle, ou bien des écrits qui ciblent les immigrés musulmans, (et cela ne se limite pas à Houellebecq, Finkielkraut et Zemmour) ? Quels partis politiques ont le vent en poupe : ceux qui s’en prennent aux anciens sémites d’hier, ou ceux qui affichent leur rejet des nouveaux sémites d’aujourd’hui, et au passage, ne tarissent pas d’éloges sur la façon dont Israël traite les arabes (Marine Le Pen n’est pas la seule concernée!).

On voit tout à fait que vous n'avez pas vu ni lu les propos tenus (évidemment en privé) de Le pen sur les juifs..
Quant à tacler la soi disant islamophobie, cela complique considérablement les choses puisque c'est justement au nom de l'Islam quelque fois (souvent) que l'antisémitisme le plus décomplexé qu soit s'exprime (et non plus en effet au nom du christianisme, là dessus on est d'accord, il a changé d'allure et de cheval de bataille..) Soit directement (par des husulmans, je laisse! intégristes ou assimilés) soit indirectement (par des antisémites qui cherchent un tremplin honorable : en leur nom? non, évidemment ! Mais au nom des palestiniens (dont ils se foutent comme de leur première vérole par ailleurs) mais ça fait plus chic que la référence à Hitler.  

Et cela m’amène au dernier point, qui m’a le plus indisposé, dans ton article. 

On se fout de tes indispositions coco, prend du largactil et f la paix.

De mon point de vue, la principale caractéristique de la judéophobie parmi les groupes marginaux de banlieues est l’identification dangereusement erronée entre : sionisme, Israël et juifs. Or, c’est précisément ce que font, sans relâche et sans distinction, les dirigeants d’Israël, le CRIF…. et toi. Les voyous de quartier ne sont pas devenus judéophobes uniquement sous l’effet de prêches venimeux prononcés par des démagogues. Il y a à cela bien d’autres causes : et notamment, l’identification constante des institutions juives officielles avec la politique israélienne. Pas une seule fois, le CRIF n’a émis la moindre protestation face à l’oppression subie par la population palestinienne. Et qu’on ne vienne pas nous parler de "diabolisation d’Israël" ; Israël se diabolise lui-même chaque jour !

Et re et re ! Les loubards de banlieue antisémites que je connais moi pour les avoir parfois fréquentés, MOI, n'ont même pas l'idée de ce qu'est le Crif ni Taguief ! mais quelle aberration d'intello jamais sorti de sa bibliothèque! Ils SONT antisémites, et n'ont pas besoin pour cela de référence de sionistes. Ils ne discutent pas, savez-vous? Ils cognent. Ne leur conférez pas une impportance intellectuelle qu'ils n'ont pas. Embrigadés? sans doute en effet. Mais sans vraiment de logos.  
Comment un Etat considéré comme une démocratie occidentale peut-il, depuis bientôt cinquante ans, dominer un autre peuple, et lui dénier tout droit politique, civique, syndical , et autres ? Comment dans une ville–capitale démocratique, où des intellectuels français ont fondé un institut Emmanuel Levinas, de philosophie et d’éthique juives, un tiers de la population, qui y a été annexée de force en 1967, se trouve t’elle encore privée de tout droit politique, et exclue de toute participation à la souveraineté ?

On est d'accord.
Et par delà tout ceci : que signifie être sioniste, aujourd’hui ? Simple est la réponse : soutenir Israël comme Etat des juifs. Comment un Etat à prétention démocratique, peut-il se définir, non pas comme la République légitime de tous ses citoyens israéliens, mais comme un Etat juif, alors même qu’un quart de ses citoyens ne sont pas juifs ? Es-tu capable de comprendre que l’Etat « juif », qui t’est si cher, appartient plus, en principe à ceux qui en France se disent juifs, qu’aux étudiants palestino-israéliens à qui j’enseigne l’Histoire à l’université de Tel-Aviv ?

Idem

Est-ce la raison pour laquelle tu te considères comme sioniste et fervent sympathisant d’Israël ? Si l’on suivait ton raisonnement sur cette question, la France ne devrait-elle pas cesser de se définir comme la République de tous ses citoyens, pour devenir « l’Etat gallo-catholique » ? Non ! Bien évidemment non, après Vichy et le génocide nazi. Peut-être serait-il plus facile de définir une Etat français ressemblant à Israël, en recourant à un terme qui fait aujourd’hui florès parmi l’intelligentsia parisienne : « République judéo-chrétienne » ?