jeudi 1 octobre 2015

L'enquête, suite (!!)

Depuis la balle (voir lien en bas) dans mon bras, tirée dans le village même (par?) (il y a eu deux tirs tout de même)... du coté des gendarmes (je veux dire des deux gendarmes qui ont en charge l'affaire), RIEN. Du moins à ma connaissance.. l'enquête suit son cours c'est tout ce que j'obtiens, quand je peux les avoir.

Mais voilà que je veux leur transmettre une info intéressante (qu'apparemment ils n'ont pas, du moins ceux qui s'occupent de "mon cas", car ils ne sont pas d' "ici") info que je viens d'avoir d'un élu (voir lien). Il y a eu d'autres tirs et on a arrêté quelqu'un. Le dernier se situe après mon propre shoot, et daterait de trois jours. (Il n'est pas sûr de la date.)

Le hic : celui et celui là seul, (avec un autre, très jeune, son tandem) qui s'occupe de "mon" affaire n'est pas là. Et le co thurne apparemment non plus, ou bien il ne peut seul prendre l'initiative de me répondre (?).. "Il" revient dans deux jours me dit-on. Quant à ceux qui sont là apparemment ils ne sont pas au courant. OK. Bizarre mais bon. Question : serait-ce le même tireur? Étais-je spécifiquement visée ou non? Ce retard est préjudiciable à l'enquête..

Trois jours après, (!) ils arrivent chez moi (entre temps, j'ai consulté à Carémaux -j'avais mal- et envoyé partout les clichés de mon bras avec la balle qui y est encore, et ça a porté) : ils ne sont pas au courant de l'affaire qui m'a été rapportée, ni directement (par l'informateur, appelons le "S") ni indirectement (par leurs collègues.)
Je leur dis son nom et de se renseigner.

Le lendemain, à la gendarmerie.
- Vous avez vu Mr S?
- On y travaille..
- Mais vous l'avez vu ? Ou appelé?
-. On s'en occupe.
(Il sort) revient avec un papier :
.- Alors il faut signer votre audition là ...
- Vous ne l'avez pas vu!?
- L'enquête se poursuit.
- Mais je vous demande si vous l'avez vu! Non ?
- C'est qu'on a beaucoup de travail! (il me montre ses dossiers..) Il vous faut signer là..
(je lis).
- C'est qu'on est pressés..
- Je ne signe pas ce que je n'ai pas lu.
Il est six heures passées.
Effectivement j'avais appelé avant de venir (à pied) pour savoir où ils en étaient (je ne pensais pas devoir encore signer quoique ce soit) et il m'avait dit qu' "on verrait demain" et que je devais d'abord signer "ma déposition"..
-Très bien, alors autant le faire tout de suite...
- Oui mais je ne l'ai pas..
- Comment se fait-il?..
- Ça doit être sans doute à Barjac...
J'avais insisté, j'étais juste à coté etc... et devant mon énervement -deux mois presque que ça traîne!- il l'avait enfin trouvé, cette déposition.. et... bref entre temps il est presque 6 heures lorsque j'arrive. (Marrant, au moment d'entrer, avant qu'il ne m'ait vue, je l'avais entendu me dire "maintenant c'est fermé, il faut voir Nîmes.. Ah bon c'est vous.. entrez..")

Je lis, malgré sa visible impatience.. Or la "nouvelle" plainte, identique à la précédente (que j'avais déposée précédemment de haute lutte -j'avais dû revenir deux fois-) n'y fait aucune référence .. Là, un mystère : pourquoi une autre plainte? Celle que j'ai déposée ne suffisait-elle pas?
-C'est pour que ce soit mieux approfondi..
- Mais c'est la même chose !! Je dis la même chose ! Et qu'avez-vous fait depuis?
- Ça suit son cours comme on vous a dit..
- C'est à dire rien !!
- C'est qu'on n'avait pas de documents (note, celui de l'hôpital) avant... alors..
La colère monte en moi.
-Mais vous ne me les avez jamais demandés !
- Mais maintenant, on y travaille..
-Oui j'ai compris mais je vous demande seulement pourquoi l'autre plainte qui nous a fait perdre deux heures et demi pour rien... et celle-là qui également..

C'est alors qu'une jeune gendarme exaspérée qui passe, s'exclame avant de sortir :
- Parce que l'autre CE N’ÉTAIT PAS UNE PLAINTE" (Elle sort.)
Son collègue semble embêté :
- SI SI.. c'était une plainte..
L'exaspération monte, en moi cette fois :
-Votre collègue vient de dire que non et pourquoi ne la croirais-je pas ? du reste vous m'en faites refaire une, ce qui corrobore tout à fait... et sans référence à l'autre, comme si je venais seulement de porter plainte maintenant c'est à dire presque deux mois après les faits... alors que je pensais, selon ce que vous m'aviez dit ! l'avoir fait depuis presque trois semaines !!! Vous vous êtes fiché de moi !
- Il nous faut le compte rendu de l'hôpital. Vous l'avez ?
- Non pas sur moi évidemment.. je ne me promène pas avec..
- Sinon on ne peut rien faire.
(!!)
Note : c'est une "chance" finalement, si l'on peut dire ! que la balle soit restée dans mon bras et parfaitement visible sur les clichés, sinon, en l'absence de plainte et avec les moqueries du Maire ("Vous êtes sûre que vous ne l'avez pas dans la tête, votre balle?")  -voir lien, le dossier- on aurait peut-être pu penser que j'inventais. Folle?

- On passera chez vous demain..
- Quand?
- Demain..
- Oui mais à quel moment ? La dernière fois, lorsque vous êtes venus sans me prévenir (note ils ne sont venus qu'une fois) et que vous m'avez conduite avec vous ici afin de soi disant "finaliser" ma plainte, (note, c'était juste après que j'aie envoyé mes clichés de la balle dans mon bras partout y compris à eux) vous avez failli me surprendre en train de me laver dehors (ndlr, nue).. (voir lien).
- Excusez nous. C'est qu'on peut être en intervention...
-Donnez moi tout de même une tranche d'heure ou alors je viendrai vous l'apporter à la brigade, c'est plus simple peut-être..
- Non, on n'y est pas, à la gendarmerie parce qu'on n'est pas d'ici, alors.. (note : et re et re : ils sont "de" Barjac"!)
-Vous n'y passez pas ?
- Non, ça dépend ... ça dépend si on a une intervention.. On préfère venir directement chez vous..
- Oui mais dites moi une heure..  Ou téléphonez moi.
- Mais on n'a pas votre numéro..
- Je vous l'ai déjà donné, souvenez-vous..
- Mais je l'ai pas en mémoire. (Je finis par le lui redonner et lui demande de m'appeler, pour qu'il fasse "ajouter aux contacts".. j'ignore s'il l'a fait.) Finalement, il réfléchit.
- Bon, disons entre dix heures et midi, ça vous va ?
- Parfait.

Le lendemain chez moi
Ils arrivent. Je remarque, amusée, que l'un d'eux (mesurant sans doute près de deux mètres et sans être gros, pesant forcément plus d'un quintal) a peur... de Charlie (un chiot un border collie croisé de berger australien de 6 mois, 18 kg) qui effectivement joue comiquement les féroces, crête hérissée .. J'attaque moi aussi. (Je n'en peux plus, j'ai l'impression qu'ils me mènent en bateau depuis presque deux mois..)
- Avez vous vu Mr S?
- Non!
(Ça fait 8 j !! maintenant que traîne l'info! Pour du tout frais...)
- Mais.. !!! ça peut être important !! Si c'est le même tireur ? De voir les balles.. de comparer avec mes clichés..
- C'est qu'on le connait pas, Mr S.. (!!)
...
Il lit le document de Carémaux (compte rendu de la consultation. Balle, plomb, tiré par arme, fusil, revolver etc... -je ne l'avais même pas lu moi-.) Satisfait.
- Bon. Vous nous faites des photocopies.
!!! (Note : on est chez moi, à la campagne -et par ailleurs je n'ai pas d'électricité mais même à Paris, je n'ai pas de photocopieuse- et il me demande ça comme si j'étais dans un bureau!!)
- Je n'ai pas de photocopîeuse..
- Alors.. Donnez-le nous, on vous le rapporte..
- Non. (Note, je n'ai plus confiance en eux qui ont tendance à perdre les papiers ou à les laisser.. à Barjac... puis à les retrouver, c'est selon.) Je vais aller les faire moi même tout de suite et je vous les ferai passer à la gendarmerie.
- Non, parce qu'on n'est pas d'ici. On y est pas.. Et puis ce sera gratuit si nous on le fait.. (!)
- Gratuit je m'en fiche. Mais aujourd'hui vous y êtes bien non ? Non, je le garde.

- Sans ça on peut rien faire..
(Redite, presque DEUX MOIS!!) Je m'abstiens de justesse de lui répondre qu'ils n'ont de toutes manières probablement rien fait tout ce temps..
- Suivez nous en voiture et ..
- Ma voiture ne roule pas ou presque pas.. Le mieux est que je vienne avec vous, je reviendrai à pied.. comme la dernière fois.
Il a l'air OK. Mais apparemment son collègue n'est pas d'accord.
- On peut pas vous prendre avec nous (!) parce que si on a une intervention on n'a pas le droit. . (!)
(Note : c'est exactement ce qu'ils ont fait il y a trois jours !! Quand je le lui ferai remarquer peu après, il me dira qu'ils étaient dans l'illégalité à cause de l'urgence.. -?- "Quand ça vous arrange vous passez outre le règlement, quand ça ne vous arrange pas..." )
Je me décide à faire un cliché avec mon appareil photo et leur tend le document.
- On vous fera pas payer les photocopies, n'ayez crainte.. (!!) On vous le rapporte TOUT DE SUITE.
Si on n'a pas d' intervention..

Ils ne me le rapportent évidemment pas ! Je bous. J'appelle. Temps d'attente. On me "le" passe.
- Je suis avec le Procureur. Passez le chercher... (!)
- Vous êtes "avec" le Procureur ?
- Oui je lui fais un rapport. Par mail.
Je "passe" (1,3 km à pied.)

Et arrivée, je craque :
Ils (ceux-ci) m'ont menti au moins trois fois et/ou menée en bateau tout ce temps:
1 L'un m'a dit et répété que ce n'était pas la peine de porter plainte "c'était des gamins qui s'amusent.." ceci plusieurs fois, dont une en public et à présent il le nie. (Ne dites pas n'importe quoi! j'ai jamais dit ça.)
2 ils m'ont laisse croire que j'avais porté plainte** (deux heures et demi -lien- de perdues pour moi comme pour eux) et ce n'était pas le cas ou en tout cas ils n'ont rien transmis, ce qui revient au même. ... d'où la "seconde" plainte en catastrophe lorsque j'ai envoyé partout les clichés de mon bras, plainte soi disant pour "approfondir" et mieux traiter en "profondeur" l'affaire (!)
3 Ils m'ont assuré me rapporter le document "tout de suite" et m'ont en fait  imposé de venir "assez vite le chercher après on n'y sera plus" sachant que je suis à pied...
QUI ICI EST PÉNALISÉ ? La victime.

Un plus sympa (et brillant) [ainsi qu'une jeune femme blonde, idem, c'est aussi la seule qui ait accepté de m'entendre lorsque je suis venue - les autres m'ont renvoyée en me disant simplement "on ne sait rien, c'est pas nous qui avons l'affaire, revenez quand Mr Debarjac y sera", parfois trois jours après!-] attiré par ma voix, sort de son bureau, me demande de baisser le ton, ce que je fais et finalement écrase le coup. Il défend tout de même son collègue, mollement :
- On n'est pas censés tenir les victimes au courant de l'enquête, on est juste censés prendre leur déposition, leur signaler qu'elles ont droit à avoir recours à l'association d'aide aux victimes et c'est tout.."
- Justement, c'est ce qui n'a pas été fait! (les deux) ..
Mais lui écoute l'embryon de piste que j'avais donnée (peut-être fausse) à son collègue... qui je pense ne m'avait même pas écoutée (ou en tout cas il avait tout de suite oublié : lorsque j'y avais fait référence peu après, il avait eu l'air tout étonné et évidement rien n'a été fait pour la vérifier).*

Bilan. Même si tous les gendarmes ne sont pas concernés, ici, ceux-ci m'ont menti au moins trois  fois et/ou menée en bateau..

* Voir brouillon

** Lors de ma déposition (la "bidon") le gendarme avait écrit "je n'ai pas désiré déposer plainte avant" (le tir datait déjà de plus d'une semaine et il avait par deux fois refusé) ou quelque chose du genre "pour ne pas perdre du temps"... et j'ai dû le faire rectifier. En fait, j'aurais dû lui faire écrire "parce que les gendarmes ont refusé que je le fasse" ce qui aurait été la réalité mais je n'ai pas voulu les mettre à mal et j'ai seulement écrit "pour ne pas perdre du temps de part et d'autre". Trop sympa en somme.

Le dossier
http://pagetournee.blogspot.com/2015/08/dossier-la-violence-en-herbe.html

Alors, que dire ? Incompétence? Non. C'est voulu: la violence contre nous non palliée constitue notre burka invisible et sert parfaitement le système qui nous exploite.


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