samedi 19 septembre 2015

Indics, flics et simples quidam/es, un système bancaire pervers

Pourquoi les femmes (et les gens considérés comme sans importance en général) ont-elles tant de mal à porter plainte en cas d'agression... et pourquoi celles-ci sont-elles parfois -dans le meilleur des cas- sanctionnées de manière dérisoire ? Décodage... ou comment dans un système pervers, même s'il n'est pas a priori anti femmes, ce sont toujours elles qui trinquent le plus.
______________________________________

Quelques notions basiques...

Un indic est souvent un délinquant [ou fait partie d'un groupe de délinquants, qui peuvent -ou pas- connaître sa collaboration avec la police qu'il affecte en principe de détester] que les flics "tiennent"par un/des "forfaits" mineurs [par exemple petits trafics de drogue, soit direct, soit par son groupe interposé dont il profite -en général il n'aime pas se mouiller et en public peut jouer au parfait honnête homme ou, si le fait est notoire, affecter de le déplorer-] .. dans l'intention de ferrer plus gros gibier.

Mais c'est donnant- donnant : pour le stimuler, il faut aussi le "graisser". Outre l'acte de délinquance-levier qui l'a fait recruter et pour le quel il n'est pas inquiété, il peut aussi se permettre ou permettre à ceux de son "groupe" quelques "fantaisies".. et en tirer gloire. ll asseoit ainsi son personnage de "chef"... si bien que, au lieu de serrer un plus gros poisson, inévitablement les flics peuvent renforcer un certain type de délinquance mineure mais qui risque de marcotter.. et devenir pire...  sans réel bénéfice ou minime ; à ce jeu subtil et délicat, ce n'est pas forcément la police qui gagne.

Mais chaque fantaisie [c'est à dire forfait] a un "coût".. selon une évaluation à la fois sommaire et précise [des flics, de la société et de l'indic lui-même -qui parfois peut se tromper-] et les policiers tiennent le décompte de la provision concédée. Comme une "autorisation" de découvert bancaire varie en fonction des revenus de l'autorisé... cette provision d'indulgence varie en fonction de l'importance du délinquant, de sa position dans la hiérarchie de la pègre, celui qui est haut placé  -et est supposé rapporter plus- ayant forcément un plus grand "crédit de forfait" que le minable qui ne donne que des voleurs de figues ou des ennemis dont il veut se débarrasser. Un délinquant indic a donc INTÉRÊT À MONTER EN GRADE.. A EN FAIRE "PLUS" pour être autorisé. . à en faire plus encore! Le système au départ  astucieux peut devenir pervers.

Par exemple, tabasser une femme, (surtout la "sienne"), ne coûte en principe presque rien. (Surtout que, n'ignorant pas sa position la victime ne va pas se risquer à le dénoncer.. pas plus que tous ceux de son groupe en cas de brutalités ou exploitation : on a donc ici suscité un mini autocrate -type maquereau- qui peut impunément exploiter, frapper sans aucun risque*) ..
En tabasser une autre? Les gendarmes rechignent à prendre la plainte voire la refusent carrément... (surtout s'ils savent ou se doutent de qui est coupable. Voir http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html.)

*Mais il arrive dans le groupe qu'il y ait des renversements de pouvoir, un jeune ambitieux le prenant à la place d'un vieux en perte de vitesse et sans envergure.

------------------

Mais si imprévisiblement la victime (mettons un/e out sider) renaude, si elle fait du bruit, si elle est "importante"... plus qu'on n'aurait pensé, alors, c'est l'inflation : le forfait augmente de valeur.. coûte davantage, et parfois est exorbitant. au dessus des moyens d'un "petit". Dans le jeu cynique -relativement- délicat ou on pardonne les fautes mais pas les erreurs, l'indic à commis une erreur d'appréciation .. et là, il risque de se faire serrer, non pour le forfait lui-même, souvent improuvable, mais pour ceux, quotidiens, qui faisaient levier (trafic de drogue par exemple) ... que l'on va alors opportunément "découvrir"... et justicier illico.

------------------
Le système est donc incitatif. L'indic, comme tout businessman doit évaluer le rapport bénéfice/risques. Ne pouvant s'attaquer qu'à du fretin à sa mesure (ou s'il commet une erreur, il la paiera cher), pour être pris au sérieux par ses boss et pour augmenter sa provision, il sera tenté de monter en grade (dans la pègre.. -ou déposé par un plus intelligent et plus ambitieux que lui qui finira par prendre sa place-) c'est à dire en faire "plus". Voilà pourquoi certains délits surprennent par la quasi impunité qui s'ensuit pour le délinquant... et a contrario d'autres, dérisoires, par la démesure des sanctions infligées... ce qui là aussi est révoltant (pour qui ignore le système) et de toutes manières, incitatif... ET DANS LES DEUX SENS.

Si bien que par moments, pour un quidam/e de base, je veux dire un/e cocu/e ordinaire, on ne sait plus à qui on a affaire..

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire