dimanche 20 septembre 2015

Indics, flics et simples quidam/es ou cocus de base

Indics, flics et simples quidam/es, un système bancaire pervers

Pourquoi les femmes (et les gens considérés comme sans importance en général) ont-elles tant de mal à porter plainte en cas d'agression... et pourquoi celles-ci sont-elles parfois -dans le meilleur des cas- sanctionnées de manière dérisoire ? Décodage... ou comment dans un système pervers, même s'il n'est pas a priori anti femmes, ce sont toujours elles qui trinquent le plus.
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Quelques notions basiques...

Un indic est souvent un délinquant [ou fait partie d'un groupe de délinquants, qui peuvent -ou pas- connaître sa collaboration avec la police qu'il affecte en principe de détester] que les flics "tiennent"par un/des "forfaits" mineurs [par exemple de petits trafics de drogue, soit directs, soit par son groupe interposé.. dont cependant il profite -en général il n'aime pas se mouiller lui-même et en public peut jouer au parfait honnête homme ou, si le fait est notoire, affecter de le déplorer-] .. dans l'intention de ferrer plus gros gibier.

Mais c'est donnant-donnant : pour le stimuler, il faut le graisser. Outre l'acte de délinquance-levier (souvent régulier) qui l'a fait recruter et pour le quel il n'est pas inquiété, il peut aussi se permettre ou permettre à ceux de son "groupe" quelques "fantaisies".. et en tirer gloire. ll asseoit ainsi son personnage... si bien que, au lieu de serrer un plus gros poisson, inévitablement, les flics peuvent renforcer un certain type de délinquance mineure mais qui risque de marcotter.. et devenir pire...  sans réel bénéfice ou minime ; à ce jeu subtil et délicat, ce n'est pas forcément la police qui gagne.

Mais chaque fantaisie [c'est à dire forfait] a un "coût".. selon une évaluation à la fois sommaire et précise [des flics, de la société et de l'indic lui-même -qui parfois peut se tromper-] et les policiers tiennent le décompte de la provision concédée. Comme une "autorisation" de découvert bancaire varie en fonction des revenus de l'autorisé... cette provision d'indulgence varie en fonction de l'importance du délinquant, de sa position dans la hiérarchie de la pègre ; celui qui est haut placé  -et est supposé rapporter plus- ayant forcément un plus grand "crédit de forfait" que le minable qui ne donne que des voleurs de figues ou des ennemis dont il veut se débarrasser. Un délinquant indic a donc INTÉRÊT À MONTER EN GRADE.. A EN FAIRE "PLUS" pour être autorisé. . à en faire plus encore! Le système au départ astucieux peut devenir pervers.

Par exemple, tabasser une femme, (surtout la "sienne"), en principe ne coûte presque rien. (D'autant plus que, n'ignorant pas sa position, la victime ne va pas se risquer à le dénoncer.. pas plus que tous ceux de son groupe en cas de brutalités ou d'exploitation : on a donc ici suscité un mini autocrate de type maquereau qui se croira autorisé  impunément à exploiter, frapper, d'abord les "siens" ensuite quiconque -surtout une femme- s'oppose à lui*) ..
En tabasser une autre? Les gendarmes rechignent à prendre la plainte voire la refusent carrément... (surtout s'ils se doutent ou savent qui est coupable. Voir http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/12/mpn-ou-assimiles-parmi-nous-au.html.) Tout baigne pour lui.

*Mais il arrive dans le groupe qu'un jeune ambitieux le supplante, s'emparant violemment du pouvoir détenu par un vieux en perte de vitesse, sans envergure ou trop cool. Là aussi il y a inflation, mais par personne interposée. La violence instituée se retourne contre son instituteur et CONTRE TOUS, en pire. Le système policier a encore foiré, aboutissant à l'inverse de son but.

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Mais si imprévisiblement la victime (mettons un/e out sider) renaude, si elle fait du bruit, si elle est "importante"... plus qu'on n'aurait pensé, alors, c'est l'inflation : le forfait augmente de valeur.. coûte davantage, etparfois est exorbitant, au dessus des moyens d'un "petit". Dans le jeu cynique -relativement- délicat ou ON PARDONNE LES FAUTES MAIS PAS LES ERREURS, l'indic a commis une erreur d'appréciation .. et là, il risque de se faire serrer, non pour le forfait lui-même, souvent improuvable, mais pour ceux, quotidiens, qui faisaient levier (trafic de drogue par exemple) ... que l'on va alors opportunément "découvrir"... et justicier illico.

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Le système est donc incitatif. L'indic, comme tout businessman doit évaluer le rapport bénéfice/risques. Ne pouvant s'attaquer qu'à du fretin à sa mesure (ou s'il commet une erreur, il la paiera cher) pour être pris au sérieux par ses boss et augmenter sa provision, il sera tenté de monter en pression, en GRADE dans la pègre.. (ou sera supplanté par un plus intelligent, plus ambitieux et plus violent qui prendra le poste) c'est à dire en faire "plus". Voilà pourquoi certains délits surprennent par la quasi impunité qui s'ensuit pour le délinquant... et a contrario d'autres, dérisoires par la démesure des sanctions infligées... ce qui là aussi est révoltant (pour qui ignore le système) et de toutes manières, incitatif... ET DANS LES DEUX SENS. Comment peut réagir un quidam (mettons au chômage) qui se trouve taxé d'une amende pour stationnement interdit devant le "pôle emploi", leçon de morale à la clef.. quand parallèlement, à coté, un/des petits trafiquants opérent ouvertement en public en toute impunité ? Comment ne serait-ce pas incitatif?

[Notons que, en cas de corruption, le problème est exactement le même : chaque forfait concédé a un coût... et le délinquant ne peut pas s'offrir plus qu'il ne peut payer.]

Si bien que par moments, pour un quidam/e de base, je veux dire un/e cocu/e ordinaire, on ne sait plus à qui on a affaire.
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