vendredi 4 décembre 2015

Le Chat Ganté.. et les élevages..

Noël, les cadeaux, les gosses émerveillés, même par un olivier transformé en sapin qui avait l'air étonné, ou choqué ? de sa promotion (ou déchéance) inattendues, un arbre sacré, tout de même ! car mes sapins étaient des oliviers et ils scintillent toujours, mes vénérables, même s'ils ne font plus trop d'olives. Et les animaux! Minos, obtenu de haute lutte après  quelque succès scolaire. Une erreur? Non si le désir de l'enfant est persévérant, prégnant, mais souvent. Un animal n'est pas un jouet ; l'acheter nous rend complice d'élevages parfois indignes (non, vous
ne voyez pas tout*.) Minos, bien que "de gouttière", on dit "européen", un sans-papiers en somme issu de la SPA, le doux Minos avait tiré le mauvais numéro à la loterie de l'ADN. Ses reins fonctionnaient mal. Durant toute sa courte vie, il a souffert d'abcès à répétition qu'il fallait drainer. Notre victoire (!) est qu'il s'est éteint à cinq ans alors que le véto dès le départ lui avait donné six mois et à chaque visite, se proposait de nous "en décharger". Le cas est rare il est vrai et je ne regrette rien ; il nous a, bien malgré lui, occasionné des soucis infinis mais aussi procuré infiniment de joies. Cela va avec. Sans protester ni même gémir, il se laissait inciser, vider de son pus, panser, piquer, la routine, le plus sportif étant de lui nouer des "gants" de ma fabrication (résultat moyen) pour éviter qu'il se surinfecte en se grattant. Puis je le prenais dans mon lit et, soulagé (?) il trouvait le courage de ronronner. Mais il faut le savoir et le dire aux petits : la joie parfois va avec la peine. Et si on refuse la seconde, il faut renoncer à la première ; pour les enfants comme pour les animaux. N'achetez pas un animal, sauvez le si vous le pouvez mais sachez qu'il faut le mériter.

* Même des "élevages" qui semblent impeccables réservent parfois d'horribles surprises. Ainsi ces gens pittoresques et sympas ("on aime leszanimaux, c'est familial chez nous et ils sont en parfaite santé") qui se baladaient parfois en ville avec une ribambelle de chiens (de race X) derrière eux... et qui me dépannèrent fort gentiment ; je ne parvenais pas à débarrasser mon caniche (allergique aux produits du vétérinaire, une fortune pourtant!) des puces qui l'infestaient. "C'est rien, venez, on va vous montrer." Une maison parfaitement organisée, salle de bains pour chiens, séchoir, et surtout un produit de leur composition... et en quelques secondes, le miracle s'accomplit : la baignoire était jonchée de cadavres et Pif n'avait même pas éternué. Épatée, je leur fis beaucoup de publicité ... jusqu'au jour où un jeune pote fort impécunieux amena sur un chantier un superbe animal de race "X", une femelle d'un certain âge mais il n'y paraissait pas. "Comment as-tu fait pour l'acheter?" Réponse qui me glace encore : "Je l'ai pas achetée, c'est [...] qui m'a demandé un petit boulot la semaine dernière, il fallait creuser un trou dans la montagne chez lui, j'y vais, il était avec Belle qui attendait. 'C'est pourquoi le trou?' je lui demande. 'Pour l'enterrer, elle est trop vieille à présent pour reproduire, les petits ne sont plus de bonne qualité, je vais la tuer'.. Alors je l'ai prise. Il m'a pas payé et j'aurais pas voulu." C'est tout. N'ACHETEZ PAS D'ANIMAUX.

Épilogue : Belle, malgré les 40 (?) petits qu'elle a portés et mis au monde (et qui a sans doute rapporté pas mal d'argent à son maître) vit toujours, en bonne santé.

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