mardi 15 décembre 2015

Le chien et l'homme, une osmose parfaite

La domestication du chien remonte au paléolithique, période qui commence il y a 3 millions d'années (Lucy) qui s'achève il y a 12000 ans et qui inclut l'apparition de l'homo habilis et ensuite celle de l'homo sapiens, néandertalien puis cro magnon (nous) il y a 200 000 ans,  Elle précède de très loin la domestication de toute autre espèce et celle de l'agriculture et de la sédentarisation de l'homme.

En réalité elle est bien plus ancienne encore si on prend celle de l'espèce "canidé lupus" (le loup) dont le chien s'est séparé il y a seulement 15 000 ans et qui possède avec lui 99% de patrimoine génétique commun (ils sont inter féconds donc on a des croisements et création dé multiples variations voire "espèces" intermédiaires dont le superbe  Berger d'Anatolie.) En fait, le chien, même le petit bichon à noeud-noeud à son pépère ou mémère est un loup qui a évolué en diverses sous-espèces, soit naturellement soit par la sélection génétique issue de l'homme.

Et il a évolué parallèlement à l'homme et avec lui ! Le loup (pur) de l'homme de Néandertal étant devenu "chien" tandis que celui-ci est plus tard devenu cro magnon (c'est à dire "nous".) C'est peu de dire que ces deux races (homme et chien) sont proches, elles semblent totalement osmotiques : au cours de ces millénaires de proximité totale, elles ont développé et accentué à l'extrême leurs traits initiaux complémentaires pour s'adapter parfaitement l'une à l'autre... pour le meilleur des deux : pour l'homme comme pour le chien (ou le loup). Le loup au départ devait garder le logis (la caverne ou le campement).
Comment cela s'est-il passé? Au commencement, il est probable qu'un louveteau orphelin a  été adopté et domestiqué (par un enfant? néandertalien (des cueilleurs-chasseurs, surtout cueilleurs) ... puis, devant les services rendus, la coutume se serait installée. Il tenait chaud (n'oublions pas qu'on était avant le feu et que les températures étaient extrêmement basses). Et il pouvait aider à la chasse. En échange il était nourri régulièrement voire soigné (et surtout vice versa, la salive du chien -donc aussi celle du loup- a des propriétés actuellement reconnues : anti inflammatoire, bactéricides et cicatrisante... et sans doute d'autres encore que nous ignorons.) Le néandertalien (dont, je le rappelle au passage, le cerveau était plus gros que le nôtre!) s'en était-il aperçu? C'est évident. Leur vie était rude : le froid, les bêtes fauves, pas encore de vêtements, et peu de poils cependant (même s'ils étaient plus velus que le cro magnon).. des enfants sans doute en série, l'aléatoire d'une survie qui nécessitait des déplacements constants.. le loup (qui, même domestiqué, devait aussi par instinct chasser pour son compte comme le font nos toutous actuels !) était plus qu'utile. Ramenait-il parfois ses proies à ses maîtres? L'avaient-ils dressé à cela? L'avait-il fait par instinct (et générosité) comme notre Minou actuel lorsqu'il nous rapporte gentiment en cadeau des souris sans têtes dans votre lit? C'est évident. Et puis lui pouvait chasser sous la neige et sur de très longues distances, flairer les proies, les débusquer, les tuer d'un coup. Pas l'homme, qui risquait sa vie à chaque chasse. Cela explique peut-être la relation très particulière que, par une sorte de conscience collective réminiscente, nous entretenons avec lui du moins certains car la "civilisation" (je veux dire celle de Fukushima et des camps de la mort) nous a fait oublier notre passé voire le dénigrer et rejeter avec un mépris imbécile ce qu'il a d'irremplaçable pour nous. Le chien (et les autres animaux) font parti de la charrette. L'homme est un animal dénaturé et qui dénature (tue) tout autour de lui... et qui pour cela se suicide et va disparaître.

Une image :
On peut supposer que c'est un enfant néandertalien qui, ayant trouvé un bébé loup affamé et demandé à sa mère de le garder (et non de le manger, ce qui devait évidemment arriver), celle ci a cédé et, entre deux accouchements, s'est rendue compte que le petit loup était devenu un compagnon affectueux pour le/s gamin/s dont elle n'avait pas le temps de s'occuper. De plus, un gardien efficace ! Il lui rendait bien des services ; entre cueillettes, surveillance du campement contre des tigres à dent de sabre, les bébés etc.. notre ancêtre était aussi surmenée qu'une cadre sur des télécoms à Paris. De surcroît, devenu gros (et peut-être en partie vegan  -comme les bergers d'Anatolie qui pèsent entre 55 et 70 kg!-) il tenait chaud aux bébés qu'il léchait consciencieusement.. ce qui guérissait souvent leurs plaies. Elle a aussitôt été suivie par d'autres mamans. Le petit loup (ou louve) est ensuite allé batifoler tout comme nos bons toutous actuels... et est revenu/e prégnante : il y a gros à parier qu'on s'est littéralement arraché les petits. (Peut-être même qu'on a tenté de tuer des mères pour les leur voler car tel est l'homme.)

Une étude est en cours pour vérifier (et expliquer?) pourquoi les gens qui vivent près des chiens en général semblent mieux se porter et résister aux microbes environnants entre autre.
"Nous avons co-évolué avec les chiens au fil des millénaires, mais personne ne comprend vraiment ce qu'est cette relation chien-humain qui fait que nous nous sentons bien en leur présence. Est- ce seulement parce qu'ils sont doux et que nous aimons les caresser, ou y a-t-il quelque chose d'autre qui se passe biologiquement (sous la peau) ? La question est vraiment de savoir si la relation entre les chiens et les humains existe sous la peau. Et nous pensons que c'est le cas" (Kim Kelly, étudiante en anthropologie et co-auteur de l'étude.)
http://wamiz.com/chiens/actu/la-salive-des-chiens-bonne-pour-la-sante-des-humains-6144.html
http://soocurious.com/fr/microbes-chiens-bons-maitres/

Article associé : la salive du chien http://journalphilosophoque.blogspot.fr/2015/12/la-salive-de-chien-cest-bien.html

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