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Note liminaire.
Je ne suis pas psy et (bien que parfois perçue comme une philosophe de la psy, cf "Secret de famille")... et même pas très en phase avec ceux-ci, (psychiatre et psychologues confondus).. ou plus exactement avec leur "discipline"... Mais justement, voici une expérience relativement à contre courant des idées anti psy (entre autres) de mon livre... intéressante pour cela : une sorte d'addenda à rajouter à la prochaine réédition s'il y en a une.. Qui donc peut servir à beaucoup.
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Premier paramètre à tenir en compte : je suis donc une Asp, certes assez bien compensée mais cela demeure : comme la couleur des cheveux (ou des yeux) on peut la changer avec des colorants (ou des lentilles) mais la repousse demeure et doit être sans cesse reprise.
Deuxième paramètre : comme beaucoup d'Asp, je suis aussi une intello (pour simplifier).. et ici dans un milieu qui en majorité ne l'est pas vraiment. De fait utile, (lettres, articles, recherches diverses, explications, souvent juridiques, animaux etc..) estimée .. mais.. mais quoi ? suscitant parfois l'agressivité, soit directe (très rare) soit indirecte, (hypocrite).. qui met encore plus mal à l'aise ou, selon l'humeur, fait rire* ; pourquoi? Je l'ignore, comme le Dieu du micocoulier qui là dessus n'a pas pu m'aider.
Hypothèse : aider les gens (même si c'est réciproque) est-ce parfois, selon la triste formule, s'en faire des ennemis, (pour certains du moins) ? Habitus pathologique des démunis éidétiques et/ou économiques conditionnés par le système à s'écraser devant leurs exploiteurs (dont ils ont peur, y compris sans le moindre objet) et tacler ceux qui ne représentent pas de danger (parfois plus faibles qu'eux.. ou qu'ils considèrent comme tels).. voire même, à l'autre bout, ceux qui, mieux armés socialement/intellectuellement essayent, (si peu que ce soit), de les aider. (Inversion des affects et des comportements requis, banale.)
Autre paramètre : les valeurs étant différentes dans les deux umwelts, une aide (ou un simple service) peuvent tout simplement ne pas être perçus, et vice versa (par exemple le travail intellectuel n'est souvent pas considéré comme tel ... ou au contraire survalorisé mais de manière controuvée tout aussi mal évaluée et gênante). Bref en un mot on peut se faire exploiter, ce qui n'a pas d'importance si ce n'est pas associé à une mésestime (mais ça l'est presque toujours.)
Qui a été rangé/e dans la case "personne 'ami/e' éventuellement prestigieux/se (?) mais surtout sans danger" (l'amitié a parfois été un peu forcée), devient vulnérable : contre lui, très vite, tout sera permis car il n'y aura pas de rétorsion. Ceux qui sont depuis toujours écrasés de travail, de soucis, d'angoisses (jusqu'à la maladie) et d'injustices, qui se sentent inférieurs et nus dans un monde hostile et impitoyable (envers eux) semblent avoir épuisé leur stock de résistance à la peur.. si bien que lorsqu'un individu peut être classifié comme 'sans danger'**, le repos qu'il représente est propice à tout débordement. Il n'est plus vu (l'a-t-il jamais été?) comme un individu mais comme un objet. Parfois utile, parfois non (voire pesant). Le beurre et l'argent du beurre en somme. Ces individu/es, sont souvent recherchés, consciemment ou non .. puis, chose faite, devant la peur d'autres, (eux, "redoutables") une peur qui en fait ne les quitte jamais, leurs recruteurs peuvent se lâcher contre eux sans mesurer la contradiction et les dégâts occasionnés... (qui, malgré des professions de foi controuvées, leur importent peu, exemple tacler quelqu'un en ajoutant "mais je l'aime bien quand même"). Ajoutons aussi que, les codes n'étant pas les mêmes, ils peuvent sans en avoir conscience tenir des propos et/ou adopter des postures déplacées et blessantes qui leur semblent naturelles.
Le système tourne rond : il faut donc garder la distance et ne pas déroger, mais ce sont ses victimes elles-mêmes qui, CONTRE LEURS INTÉRÊTS, conduisent à la conformité ceux qui tentent de briser les cadres (ce qui ne peut que les aider) alors même qu'ils les ont, eux, sollicités. Peut-on reprocher aux bourges leur fermeture, leur arrogance, leur dureté.. et l'ostracisme méprisant en général dont ils frappent ceux qu'ils considèrent comme 'inférieurs' ? (Oui, mais quel confort !) Note : le phénomène est surtout sensible dans des lieux de faibles dimensions.
* Voir image..
** Un/e qui redoute son patron/son proprio filou/les huissiers/les administratifs impitoyables des impôts etc... va, au cours d'une crise d'énervement reliée à quelques avanies qu'ils lui ont fait subir (ou qu'il/elle redoute) ... s'en prendre ... à celui/celle-là même qui l'a aidé/e contre eux ! Et réitérer ensuite en plus virulent sans le moindre scrupule (à vrai dire peut-être sans en avoir conscience ?) ... y compris si celui ou celle-ci est lui-même, à ce moment-là dans une situation traumatique de faiblesse relative ... ceci au moment même où il/elle l'apprend ! Inélégant ? Oui.. mais c'est aussi une question de codes acquis : quelqu'un/e qui a toujours connu (y compris dans son environnement proche) cette forme de socialité ne voit aucun mal à la copier, à se défouler sur une personne qu'il n'a pu atteindre auparavant et qui à présent semble à la fois à sa merci.. et inutile, qu'elle l'ait été dans le passé n'y change rien. (Là dessus, la classe ouvrière -ou démunie intellectuellement- n'a rien à envier aux bourges affairistes... sauf qu'elle est souvent moins habile.) (!)
Redite, les habitus n'étant pas les mêmes, ils peuvent alors candidement adopter des attitudes, tenir des propos blessants et/ou odieux voire hypocrites à très grosses ficelles : les codes qui dès l'enfance inculquent aux jeunes "héritiers" un actorat souple et sophistiqué peu 'visible', ils ne les possèdent pas. Cf : "Le complexe de Stockholm", lien.
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Pour résumer, la cordialité excessive du début qui est souvent le fait de telles relations, lorsque la cible est 'ferré/e', se transforme par petits coups insidieux en prise de pouvoir intempestive : plus de 'mercis' (alors qu'auparavant ils étaient débités en chaîne).. puis même plus de reconnaissance -au sens strict du terme- etc.. (par exemple un document envoyé en mail n'est même pas ouvert.. "je n'ai pas eu le temps"!)... comme si le requis et le requérant s'inversaient ! De ça de là, une maladresse gênante, un objet laissé choir sur un ordi EN MARCHE (sans la moindre demande d'excuse).. une autre.. (idem)... et voilà que petit à petit, à bas bruit, le malaise s'installe sans qu'on ne ressente quoique ce soit si ce n'est une gêne sourde... qui augmente tout de même. Bizarre.. "Bof.. rien d'important" (d'autant que d'autres semblent impavides).. et cela perdure et s'accroît. Ici on reçoit des signaux contradictoires qui troublent un peu, rejet, hostimité (je laisse) et cordialité..
... ceci jusqu'à l'épuisement (mais, redite, dont on n'a toujours pas identifié la cause POURTANT ÉVIDENTE et l'importance traumatique du phénomène .. si ce n'est par des réactions PHYSIQUES, (en le cas un malaise) ... et enfin, on en arrive au rejet "franc" (enfin... presque, voir image). Perversion? Innocente? Peut-être. Candidement hypocrite parfois. (Image.)
Conclusion : la mixion (je laisse !) des castes est périlleuse voire parfois impossible (surtout dans un lieu étroit dans tout le sens du terme.) Du fait même des exploités.
Ce qui importe ici est qu'on n'identifie pas la cause du malaise surtout si je "jeu" est bien mené.. et même dans le cas inverse (l'hypocrisie est plus ou moins détectable selon les habitus culturels et évidente dans certains cas).. ou pire, on l'identifie a contrario (la cause étant perçue comme remède -ce qu'elle est en un sens-, phénomène qui ressemble curieusement à celui de la drogue et de l'addiction) d'où le cercle vicieux qui à chaque tour plonge sa victime un peu plus au fond du gouffre..
Ou encore, on effectue un diagnostic erroné (comme un médecin devant un cas difficile... et du reste, sur ce plan, c'est NOUS NOTRE MEILLEUR MEDECIN : combien ont-ils été drogués d'antidépresseurs toute leur vie faute d'avoir pu comprendre les causes ou du moins le déclencheur de crises d'angoisses ou de leurs simples prémisses .. parfois confondues avec une (autre) pathologie, qui de même a fondé le malade à ingurgiter d'autres médocs dont il n'avait pas besoin, souvent toxiques.. etc à l'infini.) Ce pour quoi ce texte est écrit.
Dans le cas cité, j'avais pensé à une allergie au café (faux, même si cela n'a pas arrangé les choses) ; à des produits d'entretien désinfectants généreusement déversés dans une salle de café (et restaurant!) fermée. Idem. Une dénutrition? Exact dans mon cas... sauf que l'anorexie (inconstante) elle-même provenait de l'angoisse (légère).. Mais d'où provenait l'angoisse ou plus exactement ses prémisses? Un stress évidemment, (le maître mot !) ici familial.. d'où une fatigue accumulée, (le stress étant un gigantesque dévoreur d'énergie). Un ami médecin m'avait diagnostiquée en dépression cataclysmique, or, on l'a vu, c'est précisément dans ces périodes de faiblesse (provisoires ou non) donc de vulnérabilité (reliées ici non à un dysfonctionnement individuel mais à des événements extérieurs éminemment traumatiques!) que l'on subit les attaques de ce type. La troupe attaque toujours le plus faible de la horde. (Reste l'effet synergie de tous ces facteurs accumulés.)
Conclusion (qui va à l'encontre de "Secret de famille") : un malaise PHYSIQUE peut provenir de tous ces éléments conjugués dont la pierre angulaire est cependant le rejet NON PERCU ... C'EST A DIRE REFOULE qui nous taraude d'autant plus (impossible de l'analyser puisqu'il n'est pas ou à peine vu)... une situation qui nous met sans la moindre concience à la limite de la crise d'angoisse et immédiatement FACE A SES PREMISSES affolantes (notre intellection ne fonctionnant pas au mieux).
(Note : dans cette situation, je l'ai été 20 ans autrefois -suite à un autre rejet, mais celui-là, raciste).
Pire, lorqu'on identifie le phénomène a contrario, (on prend sa cause pour son remède !) il peut devenir dramatique. Et, contrairement à ce que l'on croit*, il est facile de se fourvoyer : exemple, "spécialiste" de la psy (!) je l'ai récemment subi (?) quelques mois SANS L'IDENTIFIER : seul mon corps m'a donné l'alerte (par un malaise PHYSIQUE !)
*Après coup, lorsqu'on met les choses à plat, on se demande comment il est possible que l'on n'ait rien vu : lorsque le diagnostic d'une pathologie est posé, vérifié (parfois trop tard, sur la table d'autopsie) .. après coup, il semble toujours évident! Ou dans une enquête policière lorsque le coupable est identifié. Comment ne l'a-t-on pas vu!! Facile après coup. Il en va de même en psy.
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A présent, de l'autre coté, voyons les causes déclencheuses les plus fréquentes. Multiples, inconnues et parfois inconnaissables.
1 La première est le racisme.. On ne vous en veut pas parce que [....] mais simplement d'être, (juif, arabe, roux, non juif etc..) (Cf Elie Wiesel).
2 l'ostracisme simple, multiforme (on vous en veut d'être trop performant/e -ou pas assez- ; trop favorisé/e physiquement -ou pas assez- ; trop riche -ou pas assez- ; du Midi -ou du Nord-... les variations sont infinies..) Comme dans le phénomène du racisme, on vous en veut simplement d'être. L'erreur est de chercher la raison de cet ostracisme : cela nous plonge à l'infini dans la culpabilité, renforce le malaise... etc.. Chercher une raison suppose qu'il y en a une (sous entendu de logique, d'explicative... et sous entendu, reliée à quelque dysfonctionnement drastique de la victime..) Non !
3 Les causes matérielles et ou économiques (surtout chez ceux qui font profession de vendre). On vous en veut de ne pas consommer assez (ou ce qu'il faudrait), par exemple de ne pas boire, de ne pas jouer etc..
4 les causes politiques (les plus nobles) : on vous en veut de dire les choses, de persister, d'être un/e lanceur/euse d'alerte, (parfois à un niveau totalement dérisoire par exemple d'avoir averti un consommateur de la proximité d'un jeune délinquant confirmé lorgnant ostensiblement sur son sac). Parfois (glauque!) des briefings perso de la part de petits hiérarques (avec menace/récompense) contre qui sent le soufre et le fagot expliquent en sous main les "raisons" d'un soudain ostracisme.
5 Les causes sexuelles. (Il sera toujours plus "pardonné" à un homme qu'à une femme.)
La solution ? le savoir, c'est tout!!! Et n'en tenir aucun compte (quand c'est possible). Car c'est la vulnérabilité qui génère l'accroissement de la violence (le rejet constitue une violence certes blanche mais plus traumatique parfois car non détectable). En revanche, si on passe littéralement dessus, les flèches tombent au sol et, devenus inutiles, les tirs cessent. C'est l'avantage d'être un/e Asp: rentrer dans leur bulle pour eux est parfaitement naturel (ce qui explique qu'ils supportent beaucoup.) C'est en sortir qui ne l'est pas !
Note : c'est lorsque (rarement dans mon cas : je suis assez bien compensée mais garde toujours une distance symbolique et curieusement invisible) un Asp baisse la garde, parfois un peu forcé (embrassades, bien qu'ils détestent être touchés, mais qu'ils acceptent ; tutoiement, idem etc...) c'est lorsqu'ils laissent donc éclater leur bulle (par ces postures dérangeantes qu'ils ont acceptées) que survient le choc d'autant plus traumatique. Avoir laissé désintégrer la "membrane virtuelle" qui les protège, surtout si on pouvait petit à petit deviner à sa posture que le requérant n'était pas en phase (c'est souvent le cas).. est une lourde erreur. (Rare.) Je ne la regrette pas car elle m'a permis de comprendre que je me trompais : le corps aussi et peut-être surtout (?) révèle, et une crise d'angoisse ou ses prémisses peuvent être simplement le fait d'un malaise inidentifié MAIS TOTALEMENT EXTÉRIEUR. (Du moins directement, en le cas la pseudo dépression reliée à un problème familial ayant généré une faiblesse, elle même ayant accentué l'ostracisme subi (sans qu'on en ait conscience) depuis (?) jusqu'à l'apyre (c'est à dire le malaise).
Note : cela peut aussi survenir lors de revers de fortune, comme dans les cours royales aux multiples intrigues, une personne ayant été utile devenant ensuite inutile voire funeste (on a le même phénomène si la personne est dans le collimateur de petits hiérarques qu'elle dérange et qui tentent de creuser un fossé autour d'elle). Exemple, dans "le syndrome de Stockholm", Adèle s'attaque à Léna juste après la mort de Lydie (la mère de celle-ci, la Sultane de la famille, redoutable, qui la tenait à distance car elle avait percé à jour son arrivisme sans états d'âme) et après son divorce (la disparition d'un mari qu'Adèle trouvait prestigieux) : devenue inutile, Léna est rejetée violemment, avec une extrême cruauté. Le cas est banal : les SDS (et d'autres mais ce que nous venons de décrire ici y fait référence) redoutent-ils alors qu'on leur présente l'addition? Léna devenue (plus ou moins) démunie et en pleine détresse, Adèle qui s'était longtemps servie d'elle contre la Sultane (Léna était la seule à avoir quelqu'influence sur sa mère) craint-elle de devoir renvoyer l'ascenseur et prend-elle les devants (avec la fameuse lettre odieuse écrite au nom de David ! -frère de Léna et mari d'Adèle- afin de la forcer à rompre définitivement avec lui (voir lien) ? C'est en ce sens en effet qu'aider quelqu'un, c'est s'en faire un ennemi ; lorsque le requis habituel déchée.. la peur de devoir restituer quoi que ce soit (voire plus qu'il n'a été offert!) fondent à l'ostraciser. Et on a alors, inattendue, l'explosion d'une haine rentrée qui torturait Adèle sous les sourires-carpette obligés devant un personnage-pilier à ménager à tout prix. C'est là alors qu'elle décide soudain que Léna est un/e gêneuse insupportable, voire une exploiteuse, (!) retournant les rôles à 180 degrés selon l'inversion classique dont les SDS sont passés maîtres.
Note: le cas est tout de même peu fréquent et ce texte n'a pas vocation à l'universalité... mais cela existe et il faut le savoir..
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