dimanche 30 août 2015

Consommation, culture de l'isolement et de la folie

Être seul semble être le comble de la civilisation.. et de la richesse, le must : * 
Congélateur, on fait des stocks, gare à la panne d'électricité et il faut tout jeter, chemin "privatif" ou accaparé et barré, "pour la tranquillité" (dans un lieu isolé un peu sinistre !), isolement de plus en plus total.. Tout se passe comme si l'autre était l' ENNEMI dont il faut se garder, que l'on soit riche ou pauvre, et vice versa :une société d'ennemis..

C'est voulu. Par le système de surconsommation* que cela nourrit. (La proximité affective de voisins-amis générait l'entr'aide, économisait des prestations vénales, l'achat d'objets personnels...) Les pauvres (dans des HLM par exemple) vivent entourés et en société, par obligation (ce qui peut parfois causer des désagrément certes, mais offre tout de même plus d'avantages) : puits collectif autrefois.. lavoirs, proximité de palier.. D'où échange de services, requis par la nécessité ou pas, même en cas de dissensions idéologiques, culturelles.. (Cela arrive toutes castes confondues en cas de drame, exemple pendant les inondations, des sans papiers musulmans qui ont aidé un vieux monsieur un peu raciste à sortir de chez lui.. si bien qu'il fut "guéri"!!)

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* Surconsommer, stocker, entraîne une surconsommation, puis suralimentation et obésité

Plus on est riche, plus on bénéficie de confort, plus on est "autonome"', plus on est seul, le top... et plus on consomme, cause et conséquence. D'où l'ennui obvié par des "distractions" !! vénales, elles aussi. TV, etc.. voire, pire, lecteur personnel de musique ou de DVD.... alors que la musique EST COMMUNICATION ! UNE DES MEILLEURES, LA PLUS PUISSANTE. ("Dis moi ce que tu aimes et je te dirai qui tu es!") On est ici dans la culture de la masturbation. (La TV au moins se regardait en famille ou en groupe). La voiture a parachevé l'isolation. On la prend parfois pour aller acheter le pain. Et elle enferme. C'est un enfermement qu'on transporte et qui nous transporte.


Contre exemple : sans électricité, je dois aller au village m'approvisionner presque tous les deux jours, ce qui me permet parfois de rencontrer des gens passionnants... par exemple le monsieur âgé qui m'a parlé de son passé de gendarme, (un livre à faire, sans aucun doute?)

De cette culture de la solitude, de la parano, de l'angoisse, du mépris des autres donc de nous-mêmes.. et aussi de l'envie (!) la santé se ressent. Dépressions, maladies de la sédentarité etc.. Pas de problème, les labos sont là pour ça. D'où médicaments. Ça tourne rond.

Si on pousse les choses plus loin, la prostitution est aussi à la clef de l'isolement. D'une part en soi: à force d'être isolé, on craque, et les hommes ont pour cela la "solution", les putes. Et d'autre part, conséquence devenue cause, à quoi bon s'encombrer d'une femme parfois inapte, acariâtre, ou qui va vieillir, tomber malade, vous occasionner bien des désagréments lorsqu'on peut en avoir une plus avenante de temps en temps, formée pour "ça", renouvelable, qui ne s'attardera pas, et n'exigera rien de vous que le prix de sa prestation? Ça vaut le coup, finalement !

* Les très riches s'en tirent bien ou mieux : visites, séjours, raouts, bals, réunions, fêtes privées, bateau, sport etc.. C'est la petite ou moyenne bourgeoisie qui a copié leur mode de vie mais sans pouvoir aller jusqu'au bout quant à ses indispensables et coûteuses  parades qui paie le prix fort.

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