jeudi 29 octobre 2015

On hait parce que l'on aime sais-tu?

Est- ce déchoir que de rire de ce qui est drôle?
De quatre canetons noirs et d'un jaune laissé au débours ?
Qui aimerait monter (même s'il est le plus beau) ?
Et à qui les autres montrent leur queue?
Est ce déchoir que de se dire "c'est moi"?
Et devant une paonne aigrée, de rire,
De sa traîne emplumée, son air peu aimable,
Manteau de fourrure, nez recourbé,
Emmanché d'un long cou,
Comme le corbeau de la fable?

Est-ce déchoir de dépriser..
Qui déprise celui qu'on aime?
Les deux sont indissociables, face et avers.
On hait parfois parce que l'on aime.
(Mais c'est déchoir de haïr qui vous aime
Parce qu'il hait ou se moque de qui vous déprise !)

Et qui sait, peut-être ne méritais-tu pas...
La haine (non, le rire) qui m'a pris en voyant ces canetons?
J'ai haï, (puis je me suis moquée :
Ma haine était honneur immérité)
A la mesure de l'amour que je te vouais,
Et tu m'as haï pour ma haine (même passée)
C'est à dire pour t'avoir aimé !

C'est con.

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