mardi 6 octobre 2015

Barrages.. et lâchers...


Barrage de Saint Cassien. Mis en cause par certains habitants sinistrés des Alpes-maritimes : une vague très rapide et immense (comme ils n'avaient jamais vu auparavant lors d'inondations précédentes) évoque un lâcher de vannes [note  les barrages comme celui de Villefort qui "donnent des signes de faiblesse" (cf Midi-libre et si  Midi-libre le dit...) ne doivent pas être remplis au delà d'une certaine hauteur : si bien qu'en cas de crue trop rapide, pour éviter la rupture, il faut lâcher brutalement (d'où de nombreux accidents même en dehors des crues* dont on parle peu.)]

Ici, la plupart des mort/es sont "COMME D'HABITUDE" (je cite) descendus dans les parkings souterrains (!) pour sortir leur voiture (car "ils ont tendance à mouiller") et ont immédiatement été pris au piège par la vague qui a déferlé par la rampe d'accès et tout noyé quelques instants, jusqu'au plafond. Cela ressemble aux rapports des (rares) survivants de la catastrophe de Fréjus lors de de la rupture du barrage de Malpasset. On remarque ici sur l'image, en aval, l'extrême étroitesse du canal d'écoulement (topographie identique à Malpasset) et on peut deviner ce qui peut advenir en aval, même plus loin, lors d'une rupture ou d'un lâcher préventif.

*        BARRAGES = morts
En mémoire de Jacques, 17 ans, parti faire du canoë-kayak dans la Cèze avec des copains qui n'en est jamais revenu. Il fut surpris de la même façon par un lâcher brutal d'EDF et on ne retrouva son corps (abîmé et fort loin) que quelques jours après. Il paraît qu'il y eût des sirènes... mais entre le temps où ils les entendirent et la vague qui déferla, quelques instants seulement. Les autres parvinrent à s'échapper en sautant et grimpant à toute vitesse à travers des broussailles, s'accrochant (et se déchirant) à des arbustes. Pas lui, moins sportif. Il paraît aussi qu'il y avait des panneaux d'avertissement de ça de là (!) absolument invisibles de l'endroit où ils étaient... et... un affichage en Mairie du village le plus proche (!) Bigre ! Avec ça, rien risque !

Il en fut de même pour une classe de collège (l'accident-le crime plutôt - cette fois fit plusieurs morts d'enfants et celle d'une prof). On incrimina son imprudence .. Sirènes, (inaudibles ou trop tard) panneaux (invisibles) ... cela fit quelques lignes à peine dans Midi-libre, et, redite, rédigées de telle manière qu'elles impliquaient les enseignant/es qui avaient organisé et accompagné la randonnée.. et nullement (ou à peine) EDF.

Question : et ceux "qui ne sont pas d'ici"? Qui ne parlent pas français? Les analphabètes, ou quasiment, et il y en a beaucoup dans la région ?  Peuvent-ils imaginer le danger que représentent une balade, un pique-nique, une exploration, l'observation des castors... en ces magnifiques paysages ? Va-t-on couramment en Mairies, à supposer qu'elles soient ouvertes (le premier accident a eu lieu le weekend) pour s'enquérir d'un risque éventuel en un lieu si bucolique, calme, reposant?

Note : ces deux exemples ne sont évidemment pas exhaustifs. Il se trouve seulement que je les connais pour être amie du père de la première victime et, dans le second drame, impliquée de fait dans la défense des collègues incriminées. Il y en eut bien d'autres absolument pas médiatisés ou fautivement.  Edf, quand tu nous tient! C'est le progrès.

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Et comme d'habitude, on incrimine les victimes.  Pour une bagnole! des fous... Etc.. Mais c'est ce qu'ils faisaient toujours!

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